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Chevaliers décédés en 2024 :
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(mise à jour le 12/02/2024)
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Dernière modification le 21/11/23
A deux reprises, en 1955 et en 1976, le baron Hervé Pinoteau avait publié un état des lieux des armes portées par les princes capétiens contemporains. Presque un demi-siècle après ses lignes, il n’est pas inutile de tenter à nouveau l’exercice. C’est ce que nous allons faire ici en parcourant les différentes branches subsistantes de cette dynastie qui règne encore sur deux états européens. Nous suivrons l’ordre donné dans l’Etat présent de la maison de Bourbon (2020) en complétant pour les dernières années.
Précisons d’emblée les différences entre notre démarche et celle du baron Pinoteau. Lui s’inscrivait dans un militantisme légitimiste qui transparait clairement dans ses écrits. De fait, s’il donnait les armes utilisées par les différents princes, il n’hésitait pas à corriger les usages qu’il jugeait fautifs voire même taisaient des usages liés à des revendications qu’il désapprouvait[i]. Cette façon de procéder a l’avantage de donner un instantané des querelles dynastiques mais frustre en revanche le lecteur qui souhaiterait davantage d’objectivité. Nous adopterons un ton plus neutre sans intérêt militant. Les armes de chacun seront données telles qu’utilisées et, par conséquent, dans la tradition dynastique qui est la leur. Autre point de divergence, nous traiterons également des princesses capétiennes en tenant compte des règles et usages des familles dans lesquelles elles se sont mariées.
Reste la question des sources. En 1955, le baron Pinoteau déplorait l’utilisation décroissante de l’héraldique dans la vie quotidienne. Ce constat demeure et contribue à invisibiliser, dans cette étude, une part notable des Capétiens actuels. Même en Espagne ou au Luxembourg, les textes officiels ne prescrivent de règlements héraldiques que pour le souverain et son héritier. En revanche, internet donne accès à une documentation riche émanant des mouvements royalistes voire des princes eux-mêmes. Sans cet apport, ce panorama n’aurait pu être envisagé. Reste qu’il est très incomplet et que nous restons ouverts à tout complément ou correction. Le lecteur qui le souhaite peut nous écrire à palaisducal_nancy@yahoo.fr.
Branche aînée issue de Louis XIV
Bourbons d’Espagne
I- Première ligne issue d’Alphonse XIII, roi d’Espagne (1886-1941)
A- Descendance de l’infant Jacques-Henri (1908-1975)
L’aîné de la maison capétienne est le prince Louis-Alphonse de Bourbon, duc d’Anjou, né en 1974. Prétendant légitimiste au trône de France sous le nom de Louis XX, il porte d’azur à trois fleurs de lis d’or (qui est de France). L’écu, généralement scutiforme, est entouré des colliers des ordres du Roi et timbré de la couronne royale française. Il est supporté par deux anges aux tuniques blanches, celui de dextre ayant les ailes d’azur et d’or et celui de senestre d’or et de gueules. Surmontant la couronne, se trouve le cœur d’azur de Marie chargé du Sacré-Cœur de gueules navré et bordé d’or, le tout posé sur un soleil d’or à vingt-quatre rais, douze droits et douze ondés. Cette composition, réglée par l’Arrêt du Conseil du Prince du 2 février 1989, reprend celle utilisée depuis 1969 par son grand-père Jacques-Henri[ii]. Elle est utilisée par la chancellerie du duc d’Anjou de même qu’une version plus sobre se bornant à l’écu, aux ordres et à la couronne[iii]. Il pourrait aussi user de grandes armes avec manteau, pavillon, heaume, cri et devise[iv]. Son épouse la princesse Marie-Marguerite, née Vargas Santaella, a fait composer ses armoiries par le baron Pinoteau le 25 juin 2016[v]. Elle porte donc de France parti ou accolé d'or à trois fasces ondées d'azur, chargées de six marguerites au naturel, posées 3, 2 et 1. Il s’agit des armes parlantes de la famille Vargas (d’argent à trois fasces ondées d'azur) avec changement de métal et ajout des six marguerites. Celles-ci font bien-sûr allusion au prénom de la duchesse et leur nombre est lié à la mystique développée par saint Augustin autour du chiffre 6. Concernant les ornements extérieurs, elle timbre de la couronne royale française et entoure son (ou ses écus) de lis de jardin.
Le duc et la duchesse d’Anjou ont quatre enfants. L’aînée est la princesse Eugénie, née en 2007, qui porte les armes de France sur un écu rhomboïdal timbré de la couronne des Enfants de France et entouré de lis de jardin[vi]. Né en 2010, le prince Louis est duc de Bourgogne et, comme fils aîné, dauphin de France. Il porte donc les armes traditionnelles soit un écartelé de France et d’or au dauphin d’azur, loré et oreillé de gueules (qui est du Dauphiné de Viennois). Son écu est timbré de la couronne delphinale, entouré des colliers des ordres du Roi et tenu par deux anges aux tabards et bannières armoriés[vii]. Jumeau du précédent, le prince Alphonse est titré duc de Berry. Il porte de France à la bordure crénelée de gueules, soit la brisure utilisée en son temps par Charles-Ferdinand d’Artois, l’infortuné père du comte de Chambord. Enfin, le prince Henri né en 2019 est duc de Touraine. Il porte les armes traditionnelles de cet apanage soit de France à la bordure componée d’argent et de gueules. Les ornements extérieurs des princes Alphonse et Henri sont semblables à ceux de leur frère aîné mais ils timbrent leur écu de la couronne des Enfants de France comme leur sœur.
Le père de Louis-Alphonse avait un frère nommé Gonzalve qui est mort en 2000 en laissant une veuve nommée Emmanuelle, née Pratolongo. Elle conserve le titre de duchesse d’Aquitaine que son mari avait reçu en 1972. Ses armes sont écartelé de France à la bordure engrelée de gueules et du même au léopard d’or armé et lampassé d’azur (qui est d’Aquitaine) parti ou accolé d’un coupé, en 1 parti de gueules au lion passant d’or accompagné d’un soleil du même issant du canton dextre du chef et d’azur à la colombe tenant dans son bec un rameau volant vers un peuplier mouvant de la partition, les deux au naturel, et en 2 d’azur à trois bandes d’or (qui est de Pratolongo)[viii]. Elle timbre son ou ses écus de la couronne des Enfants de France et les entoure potentiellement de lis de jardin et d’une cordelière de veuve. Le couple n’eut pas d’enfant mais le prince Gonzalve avait d’une précédente relation une fille naturelle qu’il avait reconnu : Stéphanie Michelle de Borbón. Aucunes armes ne semblent lui avoir été attribuées[ix].
B- Descendance de Juan, comte de Barcelone (1913-1993)
Depuis le 18 juin 2014, Juan-Carlos Ier est roi émérite. Il porte écartelé de gueules au château donjonné de trois tours d’or, maçonné de sable, ouvert et ajouré d’azur (qui est de Castille), d’argent au lion de gueules, armé, lampassé et couronné d’or (qui est de Léon), d’or à quatre pals de gueules (qui est d’Aragon) et de gueules à la chaîne d’or passée en croix, sautoir et orle, chargée en cœur d’une pierre de sinople (qui est de Navarre), enté en pointe d’argent à la grenade de gueules, tigée et feuillée de sinople (qui est de Grenade), sur-le-tout elliptique de France à la bordure de gueules (qui est de Bourbon)[x]. L’écu, entouré du collier de la Toison d’or est posé sur la croix de Bourgogne et accosté en pointe des devises des Rois Catholiques (joug et faisceau de flèches, le tout de gueules). Il est timbré de la couronne royale espagnole. Les armes de son épouse n’ont jamais été fixées par arrêté royal. Suivant les usages héraldiques, la reine Sophie, née princesse de Grèce et de Danemark, combine donc les armes de son mari parties ou accolées de celles de son père[xi]. Assez complexes, ces dernières sont d’azur à la croix d’argent (qui est de Grèce), chargé d’un écu écartelé à la croix d’argent bordée de gueules (Danebrog) cantonnée en 1 d’or à neuf cœurs de gueules, rangés en trois pals à trois lions léopardés d’azur, couronnés et armés du champ et lampassés de gueules (qui est du Danemark), en 2 d’or à deux lions léopardés d’azur armés et lampassés de gueules (qui est du Schleswig), en 3 coupé, en A d’azur à trois couronnes d’or (qui est de Suède) et en B parti de gueules à la queue de morue d’argent couronnée d’or (qui est d’Islande) et d’un coupé d’azur à un bélier passant d’argent, lampassé de gueules et armé d’or (qui est des Feroë) et d’azur à un ours polaire passant d’argent, armé du champs (qui est du Groenland) et en 4 coupé d’or au lion passant d’azur soutenu de neufs cœurs de gueules ordonnés cinq et quatre (qui est des Goths) et de gueules au dragon d'or (qui est des Vandales) ; sur-le-tout écartelé de gueules à la feuille d'ortie d'argent (qui est de Holstein), de gueules au cygne d'argent, becqué, membré et colleté d'une couronne d'or (qui est de Storman), de gueules, au cavalier armé d'argent (qui est de Ditmarsie) et de gueules à la tête de cheval coupée d'or (qui est de Lauenbourg) ; sur-le-tout-du-tout parti d'or à deux fasces de gueules (qui est de Oldenbourg) et d'azur à la croix pattée au pied fiché d'or (qui est de Delmenhorst). Elle timbre de la couronne royale espagnole et peut entourer son écu du collier de l’ordre de Charles III reçu en 1983[xii].
Le cas des sœurs de Juan-Carlos, Maria del Pilar et Margarita est symptomatique des difficultés rencontrées pour appréhender l’héraldique des infantes d’Espagne. Aucun règlement ne les organise et la position la plus sobre serait de se borner aux armes espagnoles (ou juste de Bourbon) sur un écu, rhomboïdal pour les célibataires et les veuves ou elliptique pour les femmes mariées[xiii]. Il serait timbré de la couronne d’Infant. La question est de savoir si elles doivent briser ces armes génériques d’un lambel portant des meubles spécifiques. De fait, des armoiries personnelles leur sont souvent attribuées, avec une certaine cohérence, et ce sont celles-ci que nous allons évoquer maintenant[xiv]. Pour les sœurs de Juan-Carlos, les trois pendants seraient chargés pour spécifier quelles sont petites-filles d’un roi. L’infante Maria del Pilar (1936-2020), duchesse de Badajoz et grande d’Espagne, aurait porté les armes espagnoles brisées d’un lambel d’azur à trois pendants, celui du milieu chargé d’un lion de gueules soutenant une colonne d’argent et les autres un arbre de sinople. Le lion et la colonne sont le meuble ornant les armes de Badajoz et fait donc allusion à son titre reçut le 13 avril 1967. En outre le lion joint aux arbres peut faire allusion aux armes de son époux, Luis Gómez-Acebo (1934-1991) qui portait écartelé d’argent au lion de gueules et d’argent au houx de sinople, accompagné de trois lévriers au naturels, deux accostés en pointe et un le soutenant (qui est de Gomez-Acebo). Elle pouvait timbrer son écu d’une couronne ducale et le poser sur le manteau de grande d’Espagne surmonté de la couronne d’Infante. Depuis la mort de son époux, l’écu devait être de forme rhomboïdale et peut être entouré d’une cordelière de veuve. L’infante Margarita, née en 1939, porte les titres de duchesse de Soria et d’Hernani. Elle briserait les armes espagnoles d’un lambel d’azur à trois pendants, celui du milieu chargé d’une tête de roi et les autres d’un château d’argent. Les meubles sont liés à ses deux duchés, la tête représentant Alphonse VIII de Castille né à Soria et les châteaux reprenant ceux des armoiries d’Hernani. Son écu, elliptique depuis son mariage, peut être timbré d’une couronne ducale et être posé sur le manteau de grande d’Espagne surmonté de la couronne d’Infante. Il est aussi possible de l’entourer de branches de myrte et de palmes.
La génération suivante commence avec les deux sœurs aînées du roi Felipe VI, les infantes Elena et Cristina. La problématique est comparable à celle des autres infantes. La différence est qu’elles sont fille d’un roi et ne chargent donc que le pendant du milieu du lambel. L’infante Elena, née en 1963, est duchesse de Lugo. Elle briserait d’un lambel d’azur à trois pendants, celui du milieu chargé d’une hostie radiée d’argent issante d’un calice d’or. Ce meuble est repris des armes de la ville de Lugo. Son écu, rhomboïdal depuis son divorce en 2010, peut être timbré de la couronne d’Infante et entouré de branches de myrte et de palmes. Le cas de l’infante Cristina, née en 1965 est particulier car son titre de duchesse de Palma lui a été retiré le 11 juin 2015. Si un palmier de sinople était jusqu’à cette date sa marque personnelle, elle briserait aujourd’hui d’un lambel d’azur à trois pendants, celui du milieu chargé d’une croix d’argent. A défaut d’un titre sur lequel asseoir un symbole évocateur, le choix serait désormais une référence aux armes grecque de la mère de l’infante. Les ornements extérieurs sont identiques à ceux de sa sœur à ceci près que l’écu restera elliptique jusqu’à la conclusion de son divorce entamé en 2022.
Les armoiries du roi Felipe VI ont été fixées le 20 juin 2014 sur la base de celles qu’il portait comme prince des Asturies[xv]. Son écu est écartelé de Castille, de Léon, d’Aragon et de Navarre, enté en pointe de Grenade, sur-le-tout elliptique de Bourbon. L’écu, timbré de la couronne royale, est entouré du collier de la Toison d’or. Il y a quelques différences d’émail, tel le lion de Léon qui est pourpre pour revenir à l’usage historique ou la grenade qui est au naturel plutôt que de sinople. En outre, le roi Felipe a abandonné la croix de Bourgogne et les devises des Rois Catholiques. Son épouse Letizia, née Ortiz Rocasolano, s’est vu offrir des armoiries en 2004 par l’Academia Asturiana de Heráldica y Genealogía[xvi]. Elles restent officieuses et n’ont pas été réglementées par arrêté royal. En théorie donc, elle porte les armes de son époux parties d’un écartelé d’azur à l’étoile à huit rais d’or et à la bordure échiquetée d’argent et de gueules (qui est d’Ortiz) et d’or à la rose de gueules feuillée de sinople (qui est de Rocasolano). L’écu est timbré de la couronne royale et entouré du cordon de l’ordre de Charles III. Notons que le peintre Leif Ericsson a réalisé en 2023 les armes de la reine Letizia comme dame de l'ordre des Séraphins. Elle ne porte pas le parti dont nous venons de parler mais des armoiries identiques à celles de son époux, sur un écu elliptique. Conformément aux usages de l'ordre, le collier est remplacé par un cordon auquel est suspendu l'insigne.
Le couple royal espagnol a deux filles. L’aînée, Léonor, est titrée princesse des Asturies depuis la montée sur le trône de son père. Ses armoiries ont été fixées par arrêté royal le 30 octobre 2015. Elle porte écartelé de Castille, de Léon, d’Aragon et de Navarre, enté en pointe de Grenade, sur-le-tout elliptique de Bourbon, brisé d’un lambel d’azur. Elle timbre son écu de la couronne de princesse des Asturies et l’entoure du collier de la Toison d’or. Sa sœur l’infante Sofia porterait, comme ses tantes et grands-tantes, les armes espagnoles brisées. Son lambel à trois pendants d’azur serait chargé sur chaque pendant d’une rose de gueules feuillée de sinople emprunté aux armes de sa mère[xvii].
II- Deuxième ligne issue l’infant François de Paule (1794-1865)
Une précision doit être faite pour les autres membres de la branche espagnole. Tous ont droit aux armes de Bourbon, avec ou sans couronne selon qu’ils sont titrés ou non[xviii]. Cependant, il est permis en héraldique espagnole d’écarteler les armes de ses quatre grands-parents en ajoutant, sur-le-tout, les armes du titre lorsqu’il y a lieu. Bien évidemment, cela nécessite que les quatre familles portent des armoiries ce qui n’est pas toujours le cas. Dans les lignes qui vont suivre, nous décrirons les armes théoriques qu’ils peuvent porter. Toute aide est bienvenue car la documentation est pour beaucoup inexistante et le risque de l’homonymie nous a souvent retenu de blasonner.
A- Rameau des ducs de Séville
L’actuel aîné de cette ligne est Francisco de Borbón y Escasany, 5e duc de Séville né en 1943. Comme grand-maître émérite de l’ordre de Saint-Lazare, il porte écartelé de la religion et de Bourbon. Son écu, timbré de la couronne des Enfants de France[xix], est posé sur la croix de l’ordre et sur deux sceptres posés en sautoirs. Le collier de grand-maître complète l’ensemble qui est posé sur le manteau surmonté de la couronne magistrale. Ses armoiries portent la devise de l’ordre : ATAVIS ET ARMIS. Son épouse actuelle est María de los Ángeles de Vargas-Zúñiga (née en 1958). Elle porte probablement de Bourbon accolé ou parti d’un écartelé en 1 et 4 reparti d’argent à quatre fasces ondées d’azur (qui est de Vargas) et d’argent à la bande de sable et à la chaîne d’or brochante posée en orle (qui est de Zúñiga) et en 2 et 3 de Juanes. Elle timbre de la couronne des Enfants de France et porte l’insigne de dame de Justice de l’ordre de Saint-Lazare[xx]. L’ensemble est posé sur le manteau couronné de Grand d’Espagne. Ils n’ont pas d’enfant mais le duc en avait trois de son premier mariage avec la comtesse Béatrice von Hardenberg (1947-2020). L’aînée, Olivia, peut combiner les armes de son époux Julián Porras-Figueroa à celles de sa famille sur un ou plusieurs écus elliptiques. Soit écartelé de Porras-Figueroa, de Toledano, de ? et de ?, accolé ou parti d’un écartelé de Bourbon et d’argent à la hure de sanglier de sable, lampassée de gueules et défendue d’argent (qui est de Hardenberg). Conformément à la réforme des règles de succession des titres nobiliaires en 2006, elle sera la prochaine duchesse de Séville à la mort de son père. Sa défunte sœur cadette Cristina (1975-2020) portait probablement aussi un écartelé de Bourbon et de Hardenberg mais sur un écu rhomboïdal timbré de la couronne des Enfants de France et accompagné de l’insigne de dame grand-croix de Justice de l’ordre de Saint-Lazare[xxi]. Le troisième né de la fratrie est Francisco, comte von Hardenberg, qui, depuis 2018, a succédé à son père comme grand-maître de l’ordre de Saint-Lazare. A ce titre il porte écartelé de la religion et d’un contre-écartelé de Bourbon et de Hardenberg. On retrouve les mêmes ornements extérieurs que ceux utilisés par son père[xxii]. Son épouse Sophie, née Karoly, ne semble pas avoir d’armoiries familiales et elle peut donc arborer un écu elliptique aux armes de Bourbon timbré de la couronne des Enfants de France. Leur fils Francisco, né en 2017, peut porter de même sur un écu scutiforme.
Le duc Francisco a un frère nommé Alfonso, né en 1945. En théorie, il peut porter parti de Bourbon et d’un coupé d’Escasany et de Miquel et timbrer, selon l’habitude familiale, de la couronne d’Enfants de France. Son épouse María Luisa Yordi, peut porter ces armes accolées ou parties avec un écartelé de Yordi et de Villacampa, timbré de la même couronne. Ils ont deux enfants : Alfonso, né en 1973, qui peut porter écartelé de Bourbon, de Yordi, d’Escasany et de Villacampa, et Alexandra, née en 1976, qui peut plus simplement écarteler Bourbon et Yordi sur un écu rhomboïdal puisqu’elle est divorcée. Les choses sont mieux assurées avec Enrique de Borbón y García-Lobez, demi-frère du duc de Séville et d’Alfonso de Borbón. Depuis 2008, il est le grand-maître de l’Ordre impérial hispanique de Charles Quint et ses armoiries sont donc utilisées par cet ordre honorifique créé en 1987 par la Sociedad Heráldica Española. Il porte parti de Bourbon et d’un coupé d’argent au pélican de sable sanglant de gueules à la bordure du même chargée de la devise DE GARCIA ARRIBA NADIE DIGA d’or (qui est de García-Lobez) et d’argent à trois arbres au naturel posés en fasces (qui est de Salvador). Cet écu est timbré de la couronne des Enfants de France, posé sur la croix de l’ordre de Saint-Lazare et entouré du collier de l’ordre impérial hispanique de Charles Quint. L’ensemble est posé sur l’aigle impériale tenant deux grenades au naturel. En-dessous, sur un listel de gueules se trouve la devise PLUS ULTRA d’or, les mots séparés par une croix de Malte du même. Outre cette composition, propre à son statut magistral, on trouve aussi une version plus sobre utilisé sur son papier à lettre où le même écu est timbré d’un heaume de face surmonté d’une couronne fleuronnée avec bonnet de gueules. Il est posé sur la croix de Saint-Lazare et entouré du collier de cet ordre.
B- Descendance de José-Maria de Borbón y la Torre (1883-1962)
L’aîné de ce rameau est Carlos-José de Borbón y de Oro, fils de Carlos de Borbón y Rich (1915-1978), qui est né en 1940. Il peut écarteler de Bourbon, de Oro, d’argent à la montagne de sinople surmontée d’une fleur de lis d’azur (qui est de Rich) et de sinople à neuf sautoirs d’or posés 3, 3 et 3 (qui est de Fernández de Ceballos). Sa sœur Milagros, née en 1941, peut arborer sur un écu rhomboïdal un écartelé de Bourbon et de Oro.
Alberto de Borbón y Rich (1916-1997), frère de Carlos, a eu de son épouse quatre enfants dont trois sont encore en vie. Enrique et Juan Carlos, nés respectivement en 1948 et 1953, peuvent tous deux écarteler de Bourbon, de Campos, de Rich et de Guerra. Leur sœur María, veuve de Luis Zuluaga, est née en 1951. Elle peut porter un écu rhomboïdal parti en 1 écartelé de Zuluaga, de Gallejo, de ? et de ?, et en 2 écartelé de Bourbon et de Campos, l’ensemble entouré d’une cordelière. Alberto avait également eu en 1933 un enfant naturel nommé François Joubert de Bourbon. J’ignore s’il vit toujours mais il aurait pu briser les armes de Bourbon d’un bâton péri en barre et le transmettre à sa fille Florence née en 1965.
Le dernier des trois frères à avoir une descendance est Alvaro de Borbón y Rich (1916-1997). Sa veuve María del Carmen Cruz y Villen, née en 1930 peut porter un écu rhomboïdal parti en 1 écartelé de Bourbon, de Rich, parti d’or à l’aigle de sable et d’azur à la tour d’argent, posée sur trois marches, accostée de deux lions d’or et accompagnée en chef d’une étoile et d’une couronne de laurier posées en pal (qui est de Gonzalez de la Torre) et de Carbajo, et en 2 écartelé de Cruz et de Villen[xxiii]. L’écu doit être entouré d’une cordelière de veuve. Leurs deux filles jumelles, Milagros et Carmen, sont mariées. La première peut porter écartelé de Molina, de Muñoz, de ? et de ? accolé ou parti d’un écartelé de Bourbon et de Cruz. De la même manière, la seconde peut porter écartelé de Porras, de Chavarino, de ? et de ? accolé ou parti d’un écartelé de Bourbon et de Cruz.
C- Marquis de Balboa et de Squilache
Après avoir vus les ducs de Séville, issus de Francisco de Borbón y la Torre, et les descendants de son frère José-María, il faut à présent s’intéresser au rameau issu de leur demi-frère Alfonso de Borbón y León (1893-1936). Son dernier représentant masculin, Alfonso de Borbón y Caralt, s’est éteint en 2018, laissant une veuve et deux filles.
Les armoiries de María-Teresa de Rojas y Roca de Togores (née en 1958) sont assez bien connues grâce à des ex-libris héraldiques que l’artiste María de Cardona a réalisé pour elle avant son mariage. Le premier se borne à un écu d’or à cinq étoiles à huit rais d’azur posées en sautoir (qui est de Rojas), timbré de la couronne de Grand d’Espagne avec la devise VERITAS VINCIT. Des putti servent de tenants. Le second montre un écu parti en 1 de Rojas et en 2 reparti d’azur à un roc d’or sur un rocher d’argent mouvant d’une mer ondée d’argent et d’azur, accosté de deux fleur de lis d’or et surmonté d’un croissant d’argent et accompagné en chef d’une étoile à huit rais d’or également (qui est de Roca) et d’azur au croissant couché d’argent et à la bordure du même chargé de quatre chaudière de sable (qui est de Togores), sur-le-tout d’argent à la forêt au naturel sur une terrasse de sinople (qui est de Bosch de Ares). L’écu, timbré de la même couronne que précédemment, est posé sur une aigle de sable couronnée, becquée et armée d’or, tenant en son bec un listel pourtant la devise. Ces armes, associant ses quartiers généalogiques et son titre, peuvent être combinées avec celles de son défunt mari. Il faut aussi tenir compte du fait que depuis 1994, c’est sa fille aînée qui est la marquise de Bosch de Ares. María-Teresa de Rojas a pour sa part repris son titre de marquise de Beniel porté un temps par sa fille Anna décédée en 2014. On obtient donc les armes suivantes : un écu rhomboïdal, parti en 1 écartelé de Bourbon, de gueules au léopard couronné d’or (qui est de Caralt), d’argent au lion de gueules (qui est de León) et d'un contre-écartelé d'azur à l'ermitage d'argent et d'or à trois peupliers au pieds arrachés de sinople posés en fasce (qui est de Mas) et en 2 parti de Rojas et d’un reparti de Roca et de Togores, sur-le-tout parti d’azur à la tour d’or maçonnée de sable sur un marais d’or bordé d’une mer ondée d’argent et d’azur et accompagnée en chef d’un croissant d’argent senestre d’une étoile d’or, et de sinople à deux pinochos (?) sur une terrasse accompagnés en chef d’un soleil, le tout d’or (qui est de Beniel). Cet écu, timbré d’une couronne de marquis, peut être entourée d’une cordelière de veuve et posée sur le manteau couronné de Grand d’Espagne.
Sa fille aînée, María-Anunciada est marquise de Squilache et de Bosch de Ares. Elle peut associer les armes de son époux, Ramon-José de la Cierva à celles de sa famille soit écartelé de la Cierva, de García-Bermudez, de Osorio de Moscoso et de Fernández, accolé ou parti d’un écartelé de Bourbon, de Rojas, de Caralt et d’un parti de Roca et de Togores, sur-le-tout d’azur au dauphin d’argent et au chef palé du même et de sable de quatre pièces (qui est de Squilache). L’ensemble peut être placé sous une couronne de marquis et posé sur le manteau couronné de Grand d’Espagne. Sa sœur, María-Letizia est pour sa part marquise de Balboa. De manière semblable (mais sans la grandesse), elle peut porter écartelé de Benavides, de Gonzalez-Rivera, de ? et de ?, accolé ou parti d’un écartelé de Bourbon, de Rojas, de Caralt et d’un parti de Roca et de Togores, sur-le-tout parti d’or au serpent de sinople accompagné de quatre étoiles d’azur et d’un coupé de gueules au lion d’or et d’azur à trois fasces ondée d’argent (qui est de Navarro de Balboa). L’ensemble peut être timbré de couronne de marquis.
III- Troisième ligne issue d’Alberto, 1er duc de Santa-Elena (1883-1959)
A- Descendance du duc Alberto (1933-1995)
L’actuel duc de Santa Elena est Alfonso de Borbón y Sanchiz, né en 1961. Conformément au diplôme royal créant le 1er duc en 1917, il porte sur un écu elliptique, les armes de Bourbon timbrées d’un heaume grillagé, ou d’une couronne ducale, et posées sur le manteau couronné des Grands d’Espagne[xxiv]. Son épouse María Escrivá de Romaní y Soto peut porter de Bourbon accolé ou parti d’un écartelé échiqueté d’or et de gueules chargé en cœur d’un écusson d’azur au croissant d’argent (qui est de Escrivá de Romaní) et de Soto. Les ornements extérieurs sont les mêmes que pour son époux.
Ils ont trois enfants. L’aînée María, née en 1994, est la future duchesse de Séville. En combinant ses armes familiales avec celles de son époux José-María, elle peut porter de Valdenebro, del Rey, de Alvear et de Guanter, accolé ou parti d’un écartelé de Bourbon et de Escrivá de Romaní. Sa sœur jumelle Eugenia peut également porter un écartelé des armes paternelles et maternelles mais sur un écu rhomboïdal. Le dernier né, Alfonso, peut arborer un écartelé de Bourbon, de Escrivá de Romaní, de Sanchiz et de Soto.
La mère du duc Alfonso, Eugenia Sanchiz y Mendaro, est née en 1934. Comme duchesse douairière de Santa-Elena, elle peut porter de Bourbon parti d’un écartelé de Sanchiz et de Mendaro. L’écu, de forme rhomboïdale peut être entouré d’une cordelière de veuve, timbrée d’une couronne ducale et posée sur le manteau couronné de Grands d’Espagne. Outre Alfonso, elle a encore une fille nommée María-Luisa. Célibataire, celle-ci peut porter un écu rhomboïdal écartelé de Bourbon et de Sanchiz.
B- Collatéraux issus du duc Alfonso (1909-1938)
Le feu duc Alberto avait une sœur et un frère. La première, María de las Angustias est née en 1935 et elle est devenue dominicaine. Elle peut porter, sur un écu elliptique ou rhomboïdal, écartelé de Bourbon et d'argent mantelé à dextre de gueules, à senestre d'azur, avec sur l'argent un lion de gueules couronné d'or, tenant une bannière d'argent ne brochant que sur le mantelé, et portant les mots AVE MARIA de sable, le tout entouré d'une bordure de gueules chargée de onze châteaux d'or (qui est de Pérez del Pulgar). Conformément à la coutume héraldique de l’Eglise, elle peut entourer son écu d’un chapelet[xxv].
Son frère, Alfonso, est aujourd’hui décédé mais il a laissé de son épouse Inès de Medina trois fils nommés Alfonso (1963-2005), Fernando (1966) et Santiago (1971). Tous peuvent porter écartelé de Bourbon, de Medina, de Pérez del Pulgar et de Atienza. L’aîné a laissé veuve son épouse Amelia Pérez qui peut, sur un écu rhomboïdal entouré d’une cordelière, porter l’écartelé de son défunt mari parti d’un écartelé de Pérez et de Menzel. Leur fils Alfonso peut quant à lui arborer un écartelé de Bourbon, de Pérez, de Medina et de Menzel. L’épouse de Fernando se nomme María Vallejo. Elle peut accoler ou partir les armes de son mari avec un écartelé de Vallejo et de Miras. Leurs fils Fernando et Ignacio peuvent utiliser un écu scutiforme écartelé de Bourbon, de Vallejo, de Medina et de Miras et leur fille Sofia un écu rhomboïdal écartelé de Bourbon et de Vallejo. Reste Patricia García de la Mata, l’épouse de Santiago, qui peut accoler ou partir l’écartelé de son mari avec un écartelé de gueules à deux lions affrontés d’or et à la bordure cousue du champ chargée de huit sautoirs d’or (qui est de García de la Mata) et d’Alonso. Ils n’ont pas d’enfants.
IV- Quatrième ligne des Bourbon-Sicile
Avant de traiter des membres actuels de la maison royale des Bourbons de Sicile, il faut évoquer les grandes armes en usage dans ce royaume de l’Italie pré-unitaire. Les rois des Deux-Siciles arboraient généralement un écu elliptique écartelé, en 1 contre-écartelé de Castille et de Léon, enté en pointe de Grenade, en 2 parti d’or à quatre pals de gueules (qui est d’Aragon) et écartelé en sautoir d’or à quatre pals de gueules et d’argent à l’aigle de sable, becquée et membrée de gueules et couronnée d’or (qui est d’Aragon-Sicile), en 3 coupé de gueules à la fasce d’argent (qui est d’Autriche) et d’un bandé d’or et d’azur à la bordure de gueules (qui est de Bourgogne ancien) et en 4 coupé d’azur semé de fleurs de lis d’or à la bordure componée d’argent et de gueules (qui est de Bourgogne moderne) et de sable au lion d’or (qui est de Brabant), enté en point d’un parti d’or au lion de sable armé et lampassé de gueules (qui est de Flandre) et d’argent à l’aigle de gueules becquée, membrée, couronnée et les ailes liées d’or (qui est de Tyrol), l’ensemble soutenu d’un parti d’azur semé de fleurs de lis d’or au lambel de gueules (qui est d’Anjou-Sicile) et d’argent à la croix potencée d’or cantonnée de quatre croisettes du même (qui est de Jérusalem), sur-le-tout de Bourbon ; adextré d’un parti de deux et coupé d’un soit six quartiers, en 1 et 6 d’or à six fleurs de lis d’azur posées 1, 2, 2 et 1 (qui est de Farnèse), en 2 et 4 d’Autriche et en 3 et 4 de Bourgogne ancien, sur-le-tout d’argent à cinq quinas posés en croix à plomb et à la bordure de gueules chargée de sept châteaux d’or, ouverts et ajourés d’azur (qui est de Portugal) et senestré d’or à six boules posées 1, 2, 2 et 1 de gueules sauf celle en chef aux armes de France (qui est de Toscane). Cet écu est timbré de la couronne royale et entourée des colliers des ordres détenus par le souverain. Ces armoiries, très complexes et souvent reproduites avec des erreurs récurrentes (comme l’absence de la bordure de Bourgogne ancien), ont connu de multiples variantes destinées à les abrégées.
A- Rameau des ducs de Calabre
N.B. : Le rameau calabriste est espagnol et son héraldique suit les usages de ce pays.
L’actuel prétendant calabriste au trône des Deux-Siciles est Pedro de Borbón y Orleans, né en 1968. A ce titre, il arbore les grandes armes siciliennes avec les colliers de l’ordre constantinien de Saint-Georges et ceux des ordres de Saint-Janvier, de la Toison d’or et de l’ordre de Saint-Ferdinand et du mérite. Il s’agit des ordres dynastiques de la maison des Deux-Siciles à l’exception de la Toison d’or qu’il arbore sans être chevalier. Son épouse Sofía, née en 1973, peut porter les mêmes armes accolées ou parties d’un écartelé de Landaluce et de gueules à la croix fleurdelisée d’or chargée d’une croix du champ (qui est de Melgarejo) et les timbrer de la couronne royale. Les armoiries de leur fils aîné Jaime, qui porte le titre de duc de Noto, sont mieux connues grâce à une composition réalisée lors de son mariage en 2021. Il porte un écartelé, en 1 contre-écartelé de Castille et Léon, enté en pointe de Grenade, en 2 parti d’Aragon et d’Aragon-Sicile, en 3 d’Anjou-Sicile et de Jérusalem et en 4 parti de Farnèse et de Toscane, sur-le-tout de Bourbon, brisé d’un lambel d’azur. Il peut timbrer son écu de la couronne de prince-héritier et l’entourer du collier de l’ordre Constantinien de Saint-Georges[xxvi]. Son épouse Charlotte, née Lindesay-Bethune, porte les armes de son époux accolé d’un écartelé de gueules à la fasce échiqueté d’argent et d’azur surmontée de trois étoiles d’argent (qui est de Lindsay) et d’un contre-écartelé d’azur à la fasce d’or accompagnée de trois losanges du même, deux en chef et un en pointe (qui est de Béthune) et d’argent à un chevron de sable chargé d’une tête de loutre du champs (qui est de Balfour), à la bordure crénelée d’or. Les écus sont timbrés de la couronne de prince-héritier et accompagné de palmes et de chardons. On peut supposer que les autres enfants du duc de Calabre portent l’écartelé dont nous avons parlé pour leur frère aîné sans le lambel mais nous ignorons si des brisures sont prévues pour Juan, Pablo et Pedro[xxvii]. Leurs sœurs Sofia, Bianca et Maria les arborent probablement inchangées sur un écu rhomboïdal entouré de palmes.
Anne d’Orléans est la mère de l’actuel duc de Calabre. Lors de son mariage, la presse lui attribuait un tiercé d’Aragon-Sicile, de France à la bordure et au lambel de gueules (variante d’Anjou-Sicile) et de Jérusalem, accolé de France[xxviii]. Les écus étaient timbrés d’une couronne royale. A défaut de documents sûrs, il semble qu’elle puisse porter les armes royales siciliennes (abrégées ou non) parti de France. L’écu, rhomboïdal, peut être timbré de la couronne royale et entourée d’une cordelière de veuve. Le duc Pedro de Bourbon-Sicile a quatre sœurs. La première, Cristina est mariée à Pedro López-Quesada. Elle peut porter écartelé de López-Quesada, Fernández-Urrutia, Fernández-Lascoiti et de Carles, accolé ou parti des armes abrégées ou non des Bourbons-Sicile. Elle peut poser ses armes sur le manteau couronné de Grand d’Espagne. Sa sœur Maria a pour sa part épousé l’archiduc Siméon. Conformément aux usages de la maison impériale, elle peut arborer un tiercé d’or au lion de gueules, armé, lampassé et couronné d’azur (qui est de Habsbourg), d’Autriche et d’or à la bande de gueules chargé de trois alérions d’argent (qui est de Lorraine), accolé des armes abrégées ou non des Bourbons-Sicile. Les écus, généralement elliptiques, sont posés sur le manteau archiducal couronné. La troisième sœur, Inès, est mariée au nobile Michele Carrelli-Palombi des marquis de Raiano. Elle peut porter d’azur au château couvert d’argent sur une terrasse du même, au chef cousu de gueules à trois carreaux d’or (qui est de Carrelli-Palombi) accolé ou parti des armes abrégées ou non des Bourbons-Sicile. L’écu peut être timbré de la couronne de noblesse italienne. Enfin, la dernière née de la fratrie est Victoria, mariée à Markos Nomikos. La famille de celui-ci ne semblant pas porter d’armoiries, elle a probablement conservée celles de la sienne. Etant Grande d’Espagne, elle peut utiliser le manteau surmonté de la couronne qui convient.
Le duc de Calabre a également deux tantes, Teresa et Inès. La première, titrée duchesse de Salerne, est l’épouse de Íñigo Moreno, 1er marquis de Laserna. Elle porterait parti en 1 écartelé en sautoir en A et D de sinople à la bande d’argent (qui est de Laserna), en B d’or au château de gueules, ouvert et ajouré de sable accompagné en chef de deux oiseaux du même (qui est de Moreno) et en C de Bourbon, accolé ou parti des armes abrégées ou non des Bourbons-Sicile. Elle peut timbrer d’une couronne ducale et poser ses armes sur le manteau couronné des Grands d’Espagne. Sa sœur Inès est pour sa part duchesse de Syracuse. Etant divorcée, son écu, rhomboïdal, ne porte que les armes siciliennes. Les ornements identiques sont les même que pour sa sœur.
B- Rameau des ducs de Castro
Le prétendant castriste au trône des Deux-Siciles est Charles de Bourbon, né en 1963. Comme son rival, il arbore les grandes armes royales siciliennes avec l’ensemble des colliers d’ordres soit de Saint-Janvier et de la Toison d’or au centre, du Saint-Esprit et de Saint-Ferdinand et du mérite à dextre et du Constantinien de Saint-Georges et de Charles III[xxix]. L’Annuario della Nobilità Italiana (2010-2015) en donne une version globalement semblable à l’exception des colliers. Ceux appartenant à des ordres dont le duc de Castro ne fait pas parti (Toison d’or, Saint-Esprit et Charles III) sont remplacés par les autres donc il assure la grande-maîtrise. On trouve donc en définitive les colliers de Saint-Georges de la Réunion, de Saint-Ferdinand et du mérite, de Saint-Janvier, du Constantinien de Saint-Georges et de François Ier. Les armoiries représentées sont censées être celles de Charles de Bourbon mais aussi de son épouse Camilla, née Crociani (1971).
L’Annuario della Nobilità Italiana est aussi du plus grand intérêt pour les filles du duc et de la duchesse de Castro. La princesse Maria-Carolina, titrée duchesse de Calabre et de Palerme, est considérée, depuis le 12 mai 2016, comme la future chef de maison. Ses armoiries reflètent ce statut puisqu’elle porte les grandes armes siciliennes brisées d’une bordure d’or. Son écu, elliptique, est timbré de la couronne de princesse-héritière et entouré du collier de l’ordre constantinien de Saint-Georges. Depuis 2021, elle pourrait ajouter celui de l’ordre de Saint-Janvier. Sa cadette, la princesse Maria-Chiara, est quant à elle duchesse de Noto et de Capri. Elle porte un écu elliptique tiercé en pal et coupé d’un trait soit en 1 d’Anjou-Sicile, en 2 parti de Castille et Léon enté en pointe de Grenade, en 3 d’Aragon-Sicile, en 4 de Farnèse, en 5 de Jérusalem et en 6 de Toscane, sur-le-tout de Bourbon brisé d’un lambel d’or. Elle timbre d’une couronne princière surmontée d’un écu de gueules à la croix d’argent (qui est de Noto) avec un listel de gueules portant la devise SPQN de sable. L’écu principal est entouré du grand-cordon de l’ordre constantinien de Saint-Georges. Ces brisures donnent une cohérence au sein de la branche castriste mais on notera que les monogrammes des deux princesses porte simplement la couronne royale.
Le duc de Castro a deux sœurs, Béatrice (née en 1950) et Anne (née en 1957). Toutes deux sont divorcées et portent vraisemblablement une variante des armes royales siciliennes timbrée d’une couronne princière. Notons que lors du mariage de la seconde avec Jacques Cochin, Arnaud Chaffanjon lui attribuait le même tiercé que vu précédemment pour Anne d’Orléans soit un tiercé d’Aragon-Sicile, d’une variante d’Anjou-Sicile et de Jérusalem[xxx].
C- Rameau issu du prince Philippe, comte de Caserte (1885-1949)
Cette partie de la famille des Deux-Siciles est considérée comme non-dynaste et ils semblent tous avoir des conjoints dans les familles ne portent pas d’armoiries. Pour autant, rien n’exclut l’utilisation indifférenciée des armes de Bourbon. Les seuls cas particuliers seraient Adrian et Gregory de Bourbon qui ont été faits prince de Bourbon par le duc de Castro en 1995. Eux et leurs épouses peuvent donc timbrer de la couronne appropriée leur écu.
D- Rameau issu du prince Gabriel (1897-1975)
L’aîné de ce rameau est le prince François, né en 1960. Il porte sans doute une variante des armes siciliennes timbré d’une couronne princière. Etant bailli grand-croix de l’ordre constantinien de Saint-Georges (branche castriste), il peut utiliser le chef de l’ordre et entourer son écu du collier. Il peut aussi utiliser celui de l’ordre de Saint-Janvier. Son épouse Alexandra, née comtesse von Schönborn-Wiesentheid, peut porter les mêmes armes (sans le chef) accolé ou parti de gueules à un rocher de trois pointes d'argent surmonté d'un lion passant d’or, lampassé et couronné d'azur (qui est de Schönborn). Elle timbre son écu de la couronne princière. Leurs enfants Antonio et Dorotea peuvent porter les armes familiales sur des écus respectivement scutiforme et rhomboïdal en timbrant de la même couronne.
Le prince François de Bourbon a deux sœurs et un frère. La première, la princesse Marie-Caroline, est mariée à Andrea Baumbach qui ne semble pas avoir d’armoiries. Elle peut donc simplement porter les armes familiales timbrées de la couronne princière. La princesse Marie-Annonciade est en revanche mariée au comte Carl Frederik Creutz. Elle peut donc porter écartelé de gueules à une herse sarrasine d’argent, cloué et de sable et d’or a lion de sable armé et lampassé de gueules, tenant en ses pattes une croix latine d’argent, sur-le-tout d’azur au sautoir d’argent cantonné de quatre étoile à six rais du même (qui est de Creutz) accolé ou parti d’une variante des armes siciliennes. Elle peut timbrer d’une couronne comtale[xxxi]. Enfin, le prince Janvier, qui est resté célibataire, peut porter comme son frère François avec les mêmes colliers d’ordres.
Le prince Gabriel avait eu une seconde épouse de laquelle sont nés quatre enfants. Deux sont aujourd’hui décédés mais il reste la princesse Immaculée, née en 1937, et le prince Casimir, né en 1938. La première étant divorcée, elle peut porter comme sa demi-sœur Marie-Caroline. Le second peut, quant à lui, porter les mêmes armes que François et Janvier. Son épouse est Marie-Christine de Savoie-Aoste. Elle peut porter une variante des armes siciliennes accolé ou parti de gueules à la croix d’argent brisée d’une bordure componée d’or et d’azur (qui est de Savoie-Aoste). Elle peut timbrer de la couronne princière. Installés au Brésil, ils ont eux-mêmes quatre enfants. L’aîné Luis-Alfonso peut porter comme son père sans les ordres. Son épouse Cristina née Apovian peut arborer les armes siciliennes parties de ces armes familiales s’il y a lieu. Elle utiliserait la couronne princière comme son mari. La cadette, Anna, a épousée le comte Rodolphe de Vincens de Causans. Elle peut donc porter écartelé d’or au lion de sable, armé, lampassé et couronné de gueules (qui est de Mauléon) à la bordure d’azur chargée de six étoiles d’or, trois en chef et deux en pointes, et trois croissants d’argent, deux en flancs et un en pointe (qui est de Vincens) et de gueules à l’aigle d’or, couronnée du même becquée et membrée d’azur (qui est de Causans), accolé ou parti des armes siciliennes. Elle peut timbrer de la couronne comtale. Les deux derniers de la fratrie sont entrés dans les ordres. Elena est devenue religieuse et, à ce titre, peut entourer les armes siciliennes d’un chapelet. Alejandro a été ordonné prêtre en 2007. Il peut timbrer son écu du chapeau de sable à une houppe de chaque côté[xxxii]
V- Cinquième ligne des comtes de Roccaguglielma
La descendance de Louis, prince d’Aquila (1845-1909) fut titrée comte de Roccaguglielma en 1872 par le roi François II des Deux Siciles (et confirmé par Humbert Ier d’Italie en 1898). Cette ligne n’est plus représentée aujourd’hui que par Isabelle de Roccaguglielma, née en 1926. Elle peut donc porter d'azur au château donjonné de 3 tours, posé sur une terrasse herbeuse et soutenant un coq hardi et contourné, surmonté à dextre de trois fleurs de lis et à senestre d'une étoile, le tout d'or (qui est de Roccaguglielma)[xxxiii]. Sa cousine la princesse Marie-Christine est décédée en 2021. Veuve de Michel Denizot, elle pouvait entourer l’écu familial d’une cordelière.
VI- Sixième ligne des Bourbons de Parme
A- Rameau aîné issu de François-Xavier de Bourbon-Parme (1889-1977)
Le chef actuel de la maison de Bourbon-Parme est Carlos Saverio, né en 1970. A ce titre, il arbore les grandes armes ducales telles qu’utilisées avant l’unification italienne[xxxiv]. L’écu scutiforme est coupé de deux traits, en 1 parti, en A reparti de Farnèse et d’argent à la croix pattée de gueules cantonnée de quatre aigles de sable, becquée et membrée de gueules (qui est de Mantoue) et en B tiercé d’azur au lion bandé de gueules et d’argent et couronné d’or (qui est de Rossi di San Secondo), de Toscane et d’un coupé de gueules et d’or au buisson sec de sable brochant (qui est de Malaspina), en 2 parti d’argent à l’aigle de sable becquée et membrée de gueules et couronnée d’or (qui est de Savoie ancien), chargé en cœur d’un écusson de gueules à la croix d’argent (qui est de Savoie moderne) et gueules à la fasce d’argent (qui est de Correggio), et en 3 tiercé de cinq points d’argent équipolés de quatre de gueules, au chef d’or chargé d’une aigle bicéphale de sable becquée et membrée de gueules (qui est de Pallavicini), de gueules à la croix d’or cantonnée de quatre B du même adossés deux à deux (qui est de Paléologue) et d’un palé d’or et d’azur de six pièces à la fasce d’argent contre-écarté d’or à trois fasces ondées d’azur (qui est de Landi), sur le tout écartelé de Castille et d’Aragon, sur-le-tout-du-tout de Bourbon, la bordure chargée de huit coquilles d’argent (qui est de Bourbon-Parme). L’écu est timbré d’une couronne fermée et entouré du collier de l’ordre constantinien de Saint-Georges (branche parmesane) et des cordons de Saint-Georges de Lucques et de Saint-Louis de Parme. Ces armes sont celles qu’il porte comme prétendant à un trône perdu. Aux Pays-Bas, il possède depuis 1996 le titre de prince de Bourbon de Parme qui lui a été accordé, ainsi qu’à son frère et ses sœurs, pour les inclure dans la noblesse du pays. Les armes prévues dans ce cadre se bornent à un écu de Bourbon-Parme timbré de la couronne royale française. Il est tenu par deux anges vêtus de blancs tenant chacun une palme[xxxv]. La devise, de sable sur un listel argent, est DEUS ET DIES. Enfin, Carlos Saverio de Bourbon-Parme est aussi un prétendant carliste au trône d’Espagne avec le titre de duc de Madrid. Dans ce cadre, il a adopté en 2015 de nouvelles armes[xxxvi]. Il porte désormais, sur un écu ibérique, écartelé de Castille, de Léon, d’Aragon et de Navarre, enté en pointe de grenade, sur-le-tout de Bourbon-Parme. L’écu est timbré de la couronne royale et entouré du collier de l’ordre de la Toison d’or dont il serait le grand-maître.
La documentation disponible est moins riche pour son épouse Annemarie Gualthérie van Weezel, née en 1977. L’Annuario della Nobilità Italiana lui attribue les grandes armes parmesanes accolées d’un écartelé d’azur à la rose d’or surmontée d’une belette d’argent et d’or à deux fasces de gueules (qui est de Gualthérie van Weezel). Les deux écus, elliptiques, sont entourés d’une cordelière d’argent et placés sur un manteau de gueule surmonté d’une couronne fermée. Des variantes ne seraient pas inenvisageables avec les seules armes de Bourbon-Parme voire avec les armes carlistes. Le couple a trois enfants qui portent les armoiries prévues pour les princes et princesses de Parme : écartelé de Castille et Léon, sur-le-tout de Bourbon-Parme. La forme de l’écu et les ornements extérieurs diffèrent. Pour les princesses Luisa et Cecilia, nées en 2012 et 2013, l’écu est de forme elliptique. Entouré d’une cordelière déliée d’argent (signe de leur célibat), il est posé sur un manteau de gueule surmonté d’une couronne ducale. Leur frère Carlos Enrique, titré prince de Plaisance, est né en 2016. Il porte les armes princières sur un écu scutiforme entouré du collier de l’ordre constantinien de Saint-Georges. Le manteau est surmonté de la couronne de prince-héritier. Il faut encore mentionner Carlos Hugo de Bourbon-Parme. Né hors-mariage en 1997 de Brigitte Klynstra, il n’est pas compris dans la maison ducale mais la justice néerlandaise lui a reconnu le droit d’user du titre de noblesse accordé à son père par sa famille maternelle. Il porte donc un écu aux armes de Bourbon-Parme avec les ornements décrits dans la lettre patente de 1997.
La mère de Carlos Saverio de Bourbon-Parme est la princesse Irène de Orange-Nassau. Ayant divorcé de Carlos Hugo (1930-2010), elle ne fait plus partie de la famille ducale. Elle a eu trois autres enfants de son époux. Jaime porte les armes princières sur un écu scutiforme entouré du collier de l’ordre constantinien de Saint-Georges et du cordon de Saint-Louis. L’ensemble est posé sur un manteau surmonté d’une couronne ducale. Son épouse Viktória Cservenyák, dont la famille ne semble pas avoir d’armoiries, et leurs deux filles peuvent porter de même sur un écu ovale, les écus étant entourés de cordelières d’argent, liées pour la mère et déliées pour les filles. Les princesses Marguerite et Carolina peuvent porter comme leur frère Jaime (avec les ordres) sur un écu ovale[xxxvii]. La première est divorcée tandis que le mari de la seconde n’a pas d’armoiries.
Jusqu’à récemment, le prince Carlos Saverio avait encore ses quatre tantes : Françoise (1928), Marie-Thérèse (1933-2020), Cécile (1935-2021) et Marie des Neiges (1937). Seule la première s’est mariée avec le prince Edouard von Lobkowicz. Elle porte écartelé d’argent au chef de gueules (qui est de Lobkowicz) et d’argent à l’aigle de sable becquée membrée et couronnée d'or posée en bande, chargée sur la poitrine d'un croissant du même s'étendant en demi-cercles tréflés sur les ailes (qui est de Žerotín), accolé de Bourbon-Parme. Elle peut poser ses écus sur un manteau surmonté du bonnet de prince du Saint-Empire[xxxviii]. Ses sœurs, restées célibataires, peuvent (ou pouvaient) arborer les armes princières sur un écu ovale entouré des ordres.
Reste Sixte-Henri de Bourbon-Parme, oncle et rival de Carlos Saverio pour la direction du mouvement carliste. Dans ce cadre, il porte écartelé de Castille, de Léon, d’Aragon et de Navarre, enté en pointe de Grenade, sur-le-tout de France et au point d’honneur, d’argent au Sacré-Cœur accolé du cœur de la Vierge. L’écu, de forme ibérique, est timbré de la couronne royale et entouré du collier de l’ordre de la Toison d’or[xxxix]. Il est par ailleurs grand-maître d’une branche de l’ordre de Saint-Lazare et porte donc dans ce cadre écartelé de la religion et de Bourbon-Parme. L’écu, scutiforme, est timbré de la couronne des Enfants de France et posé sur la croix de l’ordre, entouré du collier. Deux sceptres posés en sautoirs indiquent son statut. L’ensemble peut être posé sur le manteau couronné de grand-maître[xl].
B- Rameau cadet issu de René de Bourbon-Parme (1894-1962)
L’aîné de ce rameau est le prince Philippe, né en 1949, fils de Jacques de Bourbon-Parme (1922-1964). Il peut porter les armes princières sur un écu scutiforme avec manteau et couronne ducale. La famille de son épouse Annette Smith ne semble pas avoir d’armes et elle peut donc porter comme son époux sur un écu ovale entouré d’une cordelière d’argent liée. Leurs deux fils Jacques et Joseph, nés respectivement en 1986 et 1989, portent comme leur père. Le prince Philippe a une sœur, nommée Lorraine, et un frère, Alain. La première, célibataire, porte les armes princières sur un écu ovale entouré d’une cordelière d’argent déliée, avec manteau et couronne. Le second porte comme son frère et sa propre épouse, Inge Vedel Andersen, est dans le même cas que sa belle-sœur la princesse Annette.
Venons-en aux enfants du prince Michel (1926-2018). Fils du défunt prince Eric, son petit-fils Michel, né en 1983, est resté célibataire. Il porte les armes princières avec manteau et couronne. Son frère Henri, né en 1991, porte de même. Il a épousé l’archiduchesse Gabriella, née en 1991, qui porte donc de Bourbon-Parme accolé d’un tiercé de Habsbourg, d’Autriche et de Lorraine. Les écus peuvent être entourés d’une cordelière d’argent liée et posés sur le manteau couronné. Leurs deux filles Victoria et Anastasia portent les armes des princesses de Parme. Il en est de même pour leurs tantes Antonia, Marie-Gabrielle et Alexia au détail près que les cordelières de la première et la troisième doivent être liées puisqu’elles sont mariées. La princesse Marie-Gabrielle a un fils naturel nommé Mark de Bourbon-Parme qui n’a ni titre ni armoiries. Outre le prince Eric, Michel de Bourbon-Parme avait un autre fils nommé Charles-Emmanuel. Né en 1961, il porte les armes princières mais use d’une couronne fleurdelisée, fermée et partiellement comblée d’un bonnet de gueules[xli]. Son épouse Constance, née de la Ravinel, porte de Bourbon-Parme accolé d’azur au chevron d’or accompagné en pointe d’une gerbe du même liée de gueules et au chef d’argent chargé d’un lion léopardé de sable (qui est de Ravinel). Elle timbre ses écus, qui sont de forme elliptique, de la couronne que nous venons de décrire et pourrait entourer ses armes d’une cordelière d’argent liée et les poser sur un manteau. Leur fils aîné Amaury, né en 1991, porte les mêmes armes (et la même couronne) que son père. En 2023, il a épousé Pélagie de Mac-Mahon qui porte désormais de Bourbon-Parme accolé d’argent à trois lions léopardés à la tête contournée de gueules, armés et lampassés d’azur, posés en pal (qui est de Mac-Mahon). Les armes d’alliance ornant leur papier à lettre montrent des écus scutiformes mais on peut supposer que pour des armes personnelles, ils seraient elliptiques. La princesse peut également utiliser la cordelière liée et le manteau. Le prince Amaury a trois sœurs, Charlotte, Elisabeth et Zita. La première est mariée depuis 2022 avec Javier Valladora Urruela. Elle peut théoriquement porter parti, en 1 reparti d’un coupé de Valladora et de Molina, et d’Urruela, et en 2 de Bourbon-Parme. Ses sœurs peuvent arborer les armes habituelles des princesses de Parme célibataires. Il en est de même de leur tante Melody de Bourbon-Parme, née en 1977. En revanche, Leur tante Sybil née en 1954 doit utiliser une cordelière liée puisque elle est mariée. Outre ses enfants légitimes, le prince Michel avait eu une fille naturelle nommée Amélie de Bourbon-Parme. Elle ne porte ni titre ni armes.
Reste à évoquer une dernière fratrie née d’André de Bourbon-Parme (1928-2011)[xlii]. Elle est composée des princesse Tanya et Astrid ainsi que du prince Axel. Les deux premières portent les armes des princesses de Parme avec la cordelière déliée, l’une étant divorcée et l’autre n’ayant pas été mariée. Le dernier a droit aux armes princières avec manteau et couronne mais, dans comme producteur de champagne, il a opté pour une version plus sobre, se bornant à un écu de Bourbon-Parme posé sur un manteau[xliii]. La couronne qui le surmonte est tantôt fleuronnée, tantôt fleurdelisée et systématiquement fermée et comblée au trois-quarts d’un bonnet de gueules. Son fils Côme a droit au mêmes armes tandis que ses filles Alix et Aure doivent utiliser un écu ovale avec une cordelière déliée. La princesse Marina, née Gacry, veuve du prince André, peut porter les armes princières sur un écu ovale avec la cordelière déliée.
C- Rameau cadet issu de Louis de Bourbon-Parme (1899-1967)
Le prince Louis avait eu de son épouse Maria de Savoie quatre enfants, Guy, Rémy, Chantal et Jean. Il semble qu’aucun membre de sa descendance n’ait épousé de personne venant d’une famille portant des armoiries. Par conséquent et afin d’éviter de nouvelles redites, nous bornerons à dire que tous portent les armes princières et ont droit au manteau couronné. Seule la forme de l’écu varie, la présence d’ordre et, pour les femmes, le fait que la cordelière soit liée ou non, varie selon leur statut marital. Dans les faits, je n’ai trouvé aucune utilisation d’armoiries susceptible d’aller plus loin que ces règlements théoriques.
VII- Septième ligne : Grands-ducs de Luxembourg
Issue du prince Félix de Bourbon-Parme (1893-1970) et de son épouse la grande-duchesse Charlotte (1896-1985), cette lignée règne aujourd’hui sur le Luxembourg en ayant conservant le patronyme Nassau.
L’actuel grand-duc de Luxembourg est Henri de Nassau. En 2001, il a réglementé l’héraldique le concernant en distinguant petites, moyennes et grandes armoiries[xliv]. Les premières sont écartelé d’un burelé d’argent et d’azur au lion de gueules à la queue fourchue et passée en sautoir, armé, lampassé et couronné d’or (qui est de Luxembourg) et d’azur semé de billettes d’or au lion couronné du même, armé et lampassé de gueules (qui est de Nassau). L’écu, scutiforme, est timbré d’une couronne royale. Les armoiries moyennes reprennent l’écartelé couronné mais il est désormais supporté à dextre par un lion couronné d’or à la tête contournée et à la queue fourchue passée en sautoir, et à senestre par un lion couronné d’or à la tête contournée. Ces deux lions reprennent bien-sûr ceux des quartiers de l’écu. Enfin, les grandes armoiries sont un écartelé de Luxembourg et de Nassau, sur-le-tout de Bourbon-Parme. L’écu, timbré de la couronne royale, est entouré du cordon de l’ordre de la Couronne de chêne. Les deux supports léonins tiennent chacun une bannière tiercée en fasce de gueules, d’argent et d’azur, frangée d’or. L’ensemble est posé sur un manteau de pourpre surmonté de la couronne royale. Les armoiries de la grande-duchesse ne sont en revanche pas réglementées. Maria Teresa, née Mestre, n’ayant pas d’armoiries familiales, elle arbore un écu elliptique écartelé de Luxembourg et de Nassau timbré de la couronne royale. Elle peut l’entourer d’une cordelière d’argent liée et utiliser les supports léonins et le manteau couronné de son époux[xlv].
Le couple a cinq enfants dont l’aîné est le grand-duc héritier Guillaume, né en 1981. Ses armes ont été fixées en 2012[xlvi]. Ses petites armoiries sont un écartelé de Luxembourg et de Nassau, chargé en chef d’un lambel d’or. L’écu, scutiforme, est timbré d’une couronne royale. Les grandes armoiries sont un écartelé de Luxembourg et de Nassau, sur-le-tout de Bourbon-Parme, chargé en chef d’un lambel d’or. L’écu, timbré de la couronne royale, est soutenu par des lions semblables à ceux des moyennes armoiries de son père. L’ensemble est posé sur un manteau de pourpre surmonté de la couronne royale. Il n’est pas fait mention d’ordre de chevalerie, peut-être parce que le grand-duc héritier n’en est pas membre ex officio. Son épouse est Stéphanie de Lannoy. Conformément aux usages, elle peut arborer un écu elliptique écartelé de Luxembourg et de Nassau, sur-le-tout de Bourbon-Parme, chargé en chef d’un lambel d’or, parti d’argent à trois lions de sinoples, armés et lampassés de gueules et couronnés d’or (qui est de Lannoy). Les ornements extérieurs sont identiques à ceux de sa belle-mère. Leurs deux fils, Charles et François, sont nés respectivement en 2020 et 2023. Ils portent les armes des princes de Luxembourg à savoir écartelé de Luxembourg et de Nassau, sur-le-tout de Bourbon-Parme. L’écu est timbré de la couronne royale[xlvii]. Les autres enfants du couple grand-ducal sont Félix, Louis, Alexandra et Sébastien. Les deux premiers ont épousé des femmes dont les familles n’avaient pas d’armoiries, respectivement Claire Lademacher et Tessy Antony. Tous peuvent porter les armes princières, la forme de l’écu étant scutiforme ou elliptique selon leur genre. La cordelière liée est probablement envisageable. Le problème vient pour les enfants des princes Félix et Louis. Ils sont prince de Nassau mais aucun règlement n’indique les armes associées à ce titre.
Les frères et sœurs du grand-duc sont au nombre de quatre. Sa sœur aînée Marie-Astrid, née en 1954, est l’épouse de l’archiduc Carl-Christian. Celui-ci ayant été intégré à la noblesse belge, elle peut suivre les usages héraldiques de ce pays et arborer un écu scutiforme tiercé de Habsbourg, d’Autriche et de Lorraine, accolé d’un écu elliptique écartelé de Luxembourg et de Nassau, sur-le-tout de Bourbon-Parme. Les écus sont posés sur le manteau archiducal couronné[xlviii]. Son frère Jean, né en 1957, épousa Hélène Vestur en renonçant à ses droits dynastiques. Devenu comte de Nassau, il fut élevé au rang de prince de Nassau en 2004 ainsi que ses enfants (Marie-Gabrielle, Constantin, Wenceslas et Carl-Johann). Leurs armes sont inconnues. La princesse Marguerite, sœur, cadette du grand-duc, est née en 1957. Elle a épousé le prince Nikolaus von und zu Liechtenstein, né en 1947, et peut donc porter écartelé d'or à l'aigle de sable, couronnée d'or et armée d'une ancre marine d'argent terminée en croix (qui est de Silésie) d’un burelé d'or et de sable de huit pièces au crancelin de sinople posé en bande (qui est de Kuenring) d’un parti de gueules et d'argent (qui est de Troppau) et d'or à la harpie de sable couronnée d'or (qui est de Rietberg), enté en pointe d'azur au cor de chasse d'or à la corde du même (qui est de Jägerndorf) sur-le-tout coupé d'or et de gueules (qui est de Liechtenstein), accolé d’un écartelé de Luxembourg et de Nassau, sur-le-tout de Bourbon-Parme. Les écus sont posés sur un manteau surmonté du bonnet de prince du Saint-Empire. Enfin, son dernier frère le prince Guillaume, né en 1963, porte le titre et les armes de prince de Luxembourg. Il en est de même de son épouse Sibilla Weiller. Leurs enfants Paul-Louis, Charlotte, Léopold et Jean sont en revanche prince de Nassau avec le problème que nous avons déjà dit.
La génération précédente, celles des oncles et tantes du grand-duc Henri, est aujourd’hui éteinte. Sa dernière représentante, la princesse Marie-Gabrielle, est cependant décédée en 2023 et il convient de l’évoquer ici. Elle avait épousé le comte Knut von Holstein-Ledreborg et portait mi-parti d’argent à trois roses de gueules boutonnées d’or et de gueules au double vol d’argent (qui est de Holstein), accolé d’un écartelé de Luxembourg et de Nassau, sur-le-tout de Bourbon-Parme. L’écu est timbré d’une couronne comtale danoise. Reste à mentionner la descendance du défunt prince Charles (1927-1977). Ses deux enfants, Charlotte et Robert sont princes de Luxembourg avec les privilèges héraldiques associés. En revanche, ce dernier avait épousé Julie Ongaro contre l’avis du grand-duc Jean. Elle et leurs enfants Charlotte, Alexander et Frederik étaient donc comtes de Nassau jusqu’à l’arrêté pris par son successeur en 2004. Ils sont désormais princes et princesses de Nassau.
Branche cadette issue de Louis XIII
Orléans
I- Première ligne dite maison de France
A- Rameau aîné issu d’Henri, comte de Paris (1933-2019)
L’aîné de cette branche est le prince Jean d’Orléans, comte de Paris, né en 1965. Prétendant orléaniste au trône de France sous le nom de Jean IV, il porte les armes de France[xlix] sur un écu scutiforme timbré de la couronne royale française. Deux anges aux têtes contournées, aux tuniques de gueules et aux ailes d’or servent de tenants. Cette composition, que l’on trouve abondement dans la communication du prince, a été élaborée à l’époque de son grand-père Henri (1908-1999). On notera l’absence des ordres dynastiques dont le comte de Paris est théoriquement le grand-maître. Son épouse Philomena de Tornos, née en 1972, porte de France accolé d’un écartelé en 1 et 4 d’azur à l’aigle éployée d’argent couronnée d’or, en 2 de gueules au dextrochère armé d’argent, brandissant une épée du même et en 3 de sinople au rouet d’or (qui est de Tornos)[l]. Elle timbre de la couronne royale française. Les exemples rencontrés, timbre réalisé pour leurs fiançailles et portrait de la comtesse par Florence Remÿ, montrent des écus scutiformes mais une forme elliptique est aussi envisageable. Ils ont actuellement cinq enfants : Gaston, Antoinette, Louise-Marguerite, Joseph et Jacinthe. Aucun titre ni armoiries n’a pour l’heure été octroyé par leur père. La seule exception est le prince Gaston qui, depuis 2019, est dauphin de France. On peut supposer qu’il a donc repris les armes auparavant utilisées par son père soit écartelé de France et du Dauphiné de Viennois. L’écu est timbré de la couronne delphinale et tenu par les deux anges décrits précédemment[li].
La mère du prince Jean, ne sera pas évoquée ici puisqu’elle avait divorcé du précédent comte de Paris. Par la suite, ce dernier avait épousé Micaela Cousino (1938-2022) qui portait de France, accolé d’un échiqueté de gueules et de vair de quinze pièces à la bordure componée de Castille et Léon (qui est de San Carlos). Elle timbrait de la couronne royale française et avait droit à la cordelière de veuve depuis 2019. Les armes de senestre étaient celles de sa mère, marquise de San Carlos. Outre le prince Jean, Henri d’Orléans et sa première épouse Marie-Thérèse de Wurtemberg ont eu quatre enfants dont trois sont encore en vie. L’aînée, Marie, a épousé le prince Gundakar von und zu Liechtenstein. Elle peut donc porter écartelé de Silésie, de Kuenring, de Troppau et de Rietberg), enté en pointe de Jägerndorf, sur-le-tout de Liechtenstein, accolé de France. Les écus sont posés sur un manteau surmonté du bonnet de prince du Saint-Empire. On trouve parfois une version abrégée de Liechtenstein accolé de France sous le bonnet princier[lii]. Sa sœur Blanche est restée célibataire. Elle fut titrée Mademoiselle de Valois en 2000 et arbore un écu rhomboïdal aux armes de France timbré de la couronne de Enfants de France. Enfin, leur frère Eudes a été titré duc d’Angoulême en 1987. Il porte de France à la bordure engrêlée de gueules, timbré de la couronne des Enfants de France. Son écu est tenu par deux anges aux têtes contournées aux tuniques d’azur et aux ailes d’or[liii]. Son épouse Marie-Liesse de Rohan-Chabot porte de France à la bordure engrêlée de gueules, accolé d’un écartelé de gueules à neuf macles d’or posées 3, 3 et 3 (qui est de Rohan) d’or à trois chabots de gueules (qui est de Chabot). Elle timbre également de la couronne des Enfants de France. Leurs enfants Thérèse, née en 2001, et Pierre, né en 2003, portent comme leur père, respectivement sur un écu rhomboïdal et scutiforme[liv].
B- Descendance du prince Michel (1941)
Le prince Michel d’Orléans est l’un des oncles du comte de Paris. Né en 1941, il a été titré comte d’Évreux en 1976 et porte de France brisé d’une bande componée d’argent et de gueules (qui est d’Evreux)[lv]. L’écu scutiforme est timbré de la couronne des Enfants de France et tenu par deux anges aux têtes contournées aux tuniques d’azur et aux ailes d’or. Son épouse actuelle est Barbara de Posch-Pastor es née en 1952. Elle porte d’Evreux accolé d’un écartelé, en 1 et 4 coupé en A parti de sable à un griffon d’or tenant dans ses pattes un sapin arraché de sinople et d’un reparti d’argent et de gueules, à un homme, habillé de l’un en l’autre, posé sur un tertre de sinople et tenant un bâton de commandement d’or en pal et en B fascé d’argent et de gueules (qui est de Posch) et en 2 et 3 coupé d’or à l’aigle éployée de sable, becquée et languée de gueules et de gueules au trèfle de sinople (qui est de Pastor)[lvi]. Elle a droit à la couronne des Enfants de France.
De sa première épouse Béatrice Pasquier de Franclieu, il a quatre enfants. Ses filles Clotilde et Adélaïde étant mariées à des hommes ne portant pas d’armoiries, elles conservent les armes d’Evreux sous la couronne d’Enfant de France. La forme de leur écu est rhomboïdale en dépit de leur statut marital[lvii].
Leur fils aîné Charles-Philippe a été titré duc d’Anjou en 2004[lviii]. Sur son site personnel, il arbore un écu scutiforme aux armes d’Anjou timbré d’une couronne de Prince du Sang comblé d’un bonnet azur de pair de France. L’écu est entouré des ordres du Roi ce qui, sauf erreur, est leur seule occurrence actuelle de leur utilisation parmi les membres de la maison d’Orléans. La couronne interroge d’autant plus qu’il utilise parallèlement la couronne des Enfants de France sur son monogramme. Etant grand-croix et grand-maître émérite d’une branche de l’ordre de Saint-Lazare, il pourrait probablement aussi utiliser un écartelé de la religion et d’Anjou avec tous les insignes (croix, collier, sceptre, manteau et couronne). Sa première épouse Diane Alvares Pereira de Melo est duchesse de Cadaval. En dépit de leur divorce en 2022, le comte de Paris a précisé qu’elle conservait droit à porter d’Anjou accolé d’argent au sautoir de gueules chargé de cinq quinas et de quatre croix fleurdelisées d’argent, vidées de gueules (qui est de Cadaval). Elle timbre donc toujours de la couronne des Enfants de France[lix]. Leur fille Isabelle, née en 2012, arbore probablement un écu rhomboïdal aux armes d’Anjou sous la même couronne. Le prince Charles-Philippe est actuellement fiancé à Naomi-Valeska Kern[lx].
Le fils cadet du prince Michel est François d’Orléans, né en 1982. Il a été titré comte de Dreux et s’est vu octroyé un écartelé d’Evreux et d’un échiqueté d’or et d’azur à la bordure de gueules (qui est de Dreux)[lxi]. Les ornements extérieurs sont identiques à ceux de son père. Ces armes ont été conçues par l’héraldiste Xavier d’Andeville. Depuis le 15 septembre 2023, le prince est grand-maître de l’ordre de Saint-Lazare. Le site de l'ordre montre que, dans ce cadre il écartèle en 1 et 4 de la religion, en 2 d'Evreux et en 3 de Dreux arbore les différents ornements magistraux. Son épouse Thérèse von Einsiedel porte écartelé d’Evreux et de Dreux, accolé d’or à l’ermite vêtu d’azur, tenant de sa dextre un chapelet de gueules et une hache de fer emmanchée de brun et de sa senestre une houe bident de fer emmanchée de brun (qui est de Einsiedel). Elle timbre comme son époux de la couronne des Enfants de France. Leurs enfants Philippe, Marie-Amélie et Raphaël portent comme leur père sur des écus scutiformes ou rhomboïdaux avec la même couronne.
C- Descendance des princes Jacques (1941) et Thibaut (1942-1983)
La prince Jacques reçu en 1969 le titre de duc d’Orléans. Il arbore par conséquent les armes de France au lambel d’argent (qui est d’Orléans), timbré de la couronne des Enfants de France et tenu par deux anges aux têtes contournées et vêtus d’azur[lxii]. Ces armes apparaissent notamment sur son papier à lettre. Son épouse Gersende de Sabran-Pontevès porte d’Orléans accolé d’un écartelé, en 1 et 4 de gueules au lion d’argent (qui est de Sabran) et en 2 et 3 contre-écartelé de gueules au pont à deux arches d’or (qui est de Pontevès) et d’or au loup ravissant d’azur, armé, lampassé et vilené de gueules (qui est Agoult)[lxiii]. Elle timbre comme son époux. Leur fille aînée Diane, née en 1970, est veuve du vicomte Alexis de Noailles (1952-2014). Elle porte de gueules à la bande d’or (qui est de Noailles), accolé d’Orléans. Ses écus peuvent être timbrés d’une couronne de vicomte et entourés d’une cordelière de veuve. Son frère Charles-Louis, né en 1972, est duc de Chartres. Il porte de France au lambel de gueules, avec les mêmes ornements que son père[lxiv]. Son épouse Eleni Manos, née en 1970, porte de même, accolé d’azur à une main appaumée d’argent chargée d’un œil d’azur, et surmontée de trois étoiles à six rais d’or (qui est de Manos)[lxv]. Leurs enfants Philippe, Louise, Hélène, Constantin et Isabelle peuvent porter comme leur père. Le second fils du duc et de la duchesse d’Orléans est le prince Foulques, né en 1974. Titré duc d’Aumale et comte d’Eu, il porte de France au lambel de gueules, chaque pendant chargé de trois tours d’or[lxvi]. Les ornements sont les mêmes que ceux de son père.
La branche issue du prince Thibaut (1948-1983) se limite actuellement à son fils Robert, comte de la Marche. Il porte de France à la bande brochante de gueules chargée de trois lionceaux d’argent[lxvii]. Son écu est timbré de la couronne des Enfants de France et tenu par deux anges à la tête contournée vêtus d’azur. Sa mère ne venant pas d’une famille portant des armoiries, elle peut porter comme son fils entouré d’une cordelière de veuve.
D- Les tantes du comte de Paris
Les six sœurs du défunt Henri d’Orléans sont encore en vie. La princesse Isabelle, née en 1932, a épousé Friedrich-Karl von Schönborn-Buccheim. Elle porte de Schönborn accolé de France[lxviii]. Les écus sont posés sur un manteau surmonté du bonnet de prince du Saint-Empire. La princesse Hélène, née en 1934, est veuve du comte Evrard de Limburg-Stirum (1927-2001). Elle peut porter un écu scutiforme écartelé d’argent au lion de gueules, armé, lampassé et couronné d’or (qui est de Limbourg), de gueules au lion d’argent, armé, lampassé et couronné d’or (qui est de Bronckhorst), d’or aux deux léopards de gueules posés en fasces (qui est de Wisch) et d’or à trois boules de gueules (qui est de Borculo), sur-le-tout d’or à la fasce de gueules chargée de trois pals d’argent (qui est de Gemen) accolé d’un écu elliptique de France[lxix]. L’ensemble, entouré d’une cordelière de veuve et tenu par deux hommes sauvages, est posé sur un manteau princier surmonté d’une couronne de comte médiatisé. On peut aussi faire figurer la devise JE MARCHE DROIT sur un listel d’argent. La princesse Anne, née en 1938, a déjà été évoquée au sujet de la branche calabriste de la maison de Bourbon-Siciles. La princesse Diane, née en 1940 est maintenant veuve du duc Karl de Wurtemberg (1936-2022). La médaille frappée pour son mariage montre un écartelé d’or aux trois lions léopardés de sables (qui est de Souabe), d’un fuselé en bande d’or et de sable (qui est d’Urach), d’azur au drapeau d’or chargé d’un aigle de sable membré, becqué de gueules et à la hampe de gueules (qui est du Porte-Bannière du Saint-Empire) et de gueules aux deux bars adossés d’or (qui est de Montbéliard), sur-le-tout d’or à trois demies ramures de cerf de sable (qui est de Wurtemberg), accolé de France. Les écus, scutiformes, sont timbrés de la couronne royale wurtembergeoise. Sur son papier à lettre, la duchesse utilise une version abrégée avec deux écus elliptiques : de Wurtemberg accolé de France sous la couronne. La princesse Claude, née en 1943, est veuve d’Enrico Gandolfi (1941-2015). Elle peut porter de France, l’écu timbré de la couronne des Enfants de France et entouré d’une cordelière de veuve. Enfin, la princesse Chantal, née en 1946, est marié au baron François-Xavier de Sambucy de Sorgue. Elle peut porter d’or au sureau de sinople fleuri d’argent, mouvant d’un croissant de sable, au chef d’azur chargé d’un soleil d’or (qui est de Sambucy de Sorgues), accolé de France[lxx]. Les écus sont timbrés d’une couronne de baron.
II- Deuxième ligne, maison impériale du Brésil
A- Rameau de Petrópolis issu de Pedro d’Alcantara (1875-1940)
L’aîné de la maison impériale brésilienne, considéré comme non-dynaste par ses cousins du rameau de Vassouras, est le prince Pedro Carlos de Orleans e Bragança, né en 1945. Comme le montre les cartes de vœux qu’il utilise, il arbore un écu anglais de sinople à une sphère armillaire d’or posée sur la croix de l’ordre du Christ, environnée d’un cercle d’azur bordée d’argent et chargé de vingt étoiles du même (qui est de Brésil). L’écu est timbré de la couronne de Pierre II et entouré d’une branche de caféier et d’une tige de tabac, nouées de rubans sinople et or. Notons qu’un lambel d’or est parfois attribué à la descendance de Pedro d’Alcantara. Dans les faits, elle ne se retrouve qu’à une occasion, à propos de sa fille Maria Francisca, duchesse de Bragance[lxxi]. Si une telle brisure a été envisagée, ce projet ne s’est pas concrétisé et la famille a continué à utiliser les armes brésiliennes. En 2023, le prince a épousé en troisièmes noces Patrícia Alvim Rodrigues. Celles-ci n’ayant pas d’armoiries familiales, elle peut utiliser les mêmes que son époux. Il a deux fils : Pedro Tiago, né en 1979, et Filipe, né en 1982. Le premier peut porter de Brésil brisé d’un lambel d’argent, timbrer son écu de la couronne de prince-impérial et l’entourer de la branche de caféier et de la tige de tabac. J’ignore quelle brisure est censé porter son frère. D’ordinaire, la tradition lusitanienne en usage dans la maison impériale brésilienne voudrait qu’il charge le troisième pendant de son lambel avec les armes de sa mère. En l’occurrence, celle du prince Filipe semble ne pas en avoir eu.
Le prince Pedro Carlos a plusieurs frères et sœurs. Commençons par la princesse Maria da Glória, née en 1946, qui est l’épouse d’Ignacio de Medina y Fernández de Córdoba, duc de Segorbe. Elle porte tiercé d’Aragon, d’un coupé de Castille et Léon et d’Aragon-Sicile, parti de Brésil. L’écu, de forme elliptique, est timbré d’une couronne ducale et l’ensemble est posé sur le manteau couronné de Grand d’Espagne. Leur frère Afonso, né en 1948, peut porter de Brésil au lambel d’argent chargé au troisième pendant de Bourbon. Son écu est timbré d’une couronne princière et entouré des ornements habituels. Son épouse Sylvia Amelia de Hungria-Machado porte sans doute de même sur un écu rhomboïdal ainsi que leurs filles Maria et Julia. Le prince Manuel, né en 1949, peut porter de Brésil au lambel d’argent chargé au premier pendant de ? et au troisième de Bourbon. Les ornements extérieurs sont identiques à ceux de son frère Afonso et, comme pour ce dernier, son épouse Elisa Arisa et sa fille Luisa Cristina portent sans doute de même. Pour son fils Manuel Afonso, les choses sont moins simples. La théorie veut que les enfants d’un prince cadet arbore un écartelé portant de Brésil au premier quartier et trois autres quartier généalogiques. La princesse Cristina, née en 1950, pose moins de difficultés. Etant divorcée, elle porte de Brésil, timbré d’une couronne princière et son écu rhomboïdal est entouré des ornements végétaux habituels. Enfin, le prince Francisco, né en 1956, peut porter de Brésil au lambel chargé au premier pendant de ? , au deuxième de ? et au troisième de Bourbon. Les ornements sont identiques à ceux de ses frères. Son épouse Rita de Cassia Pires et sa fille Manuela portent de même sur des écus rhomboïdaux. Pour ses fils Francisco et Gabriel, les difficultés rencontrés sont les mêmes que pour leur cousin Manuel Afonso.
Il faut encore mentionner João Henrique de Orléans e Bragança, cousin du chef de maison. On peut supposer qu’il porte un écartelé comprenant les armes de Brésil et celles d’azur à la cigogne au naturel, becquée et membrée de gueules (qui est de Dobrzensky) correspondant à sa grand-mère paternelle. Les choses se compliquent encore davantage avec les générations suivantes.
En définitive, l’héraldique des Orléans-Bragance de Petrópolis est à la fois incertaine théorique. Cela tient probablement au fait que nombre de ses membres sont républicains et qu’ils n’utilisent pas d’armoiries.
B- Rameau de Vassouras issu du prince Luiz (1978-1920)
Contrairement au rameau aîné, celui de Vassouras est très actif politiquement. Les relais monarchistes officiels, tel que le compte twitter « Pró Monarquia », publient régulièrement des annonces concernant la famille impériale ornées des armoiries de ses membres. Jusqu’à récemment, le prétendant au trône impérial était le prince Luiz de Orléans e Bragança. A ce titre, il portait de Brésil chargé en cœur d’Orléans. Son écu était timbré de la couronne impériale et posé sur le sceptre et la main de justice posé en sautoir. Il était entouré à la fois de la branche de caféier et de la tige de tabac, nouées par un ruban de gueules, et du cordon de l’ordre de la Croix du Sud. L’ensemble, enfin, était posé sur le manteau surmonté de la couronne impériale. Plusieurs remarques s’imposent. Bien qu’utilisées dès Isabelle de Bragance, les armes d’Orléans ne sont devenues courantes que dans ce rameau et assez récemment. D’autre part, le nombre d’étoiles sur le cercle d’azur est maintenant de vingt-sept pour correspondre au nombre d’Etats composant le pays, tandis que le rameau de Petrópolis a conservé le chiffre de vingt qui était en usage à l’abolition de l’empire. Enfin, les armoiries des Orléans-Bragance montrent désormais des ordres de chevalerie ce qui est contraire aux traditions héraldiques portugaises[lxxii].
Le prince Luiz est mort en 2022 et son frère Bertrand, né en 1941, a repris les armes impériales que nous venons de décrire. Etant lui-même célibataire et sans enfants, le prince-impérial est son frère Antônio, né en 1950. A ce titre, il porte de Brésil chargé en cœur d’Orléans et en chef d’un lambel d’argent. Son écu est timbré de la couronne à deux arceaux. Outre les ornements végétaux, il est entouré du cordon de l’ordre de Pierre Ier. Il est marié à la princesse Christine de Ligne, née en 1955, qui arbore un écu rhomboïdal avec les armes de son époux, parti d’or à la bande de gueules (qui est de Ligne)[lxxiii]. Elle peut timbrer de la couronne de prince-impérial et entourer son écu de la branche de caféier et de la tige de tabac. Leur fils Rafael est prince du Grão-Pará, né en 1986. Il porte de Brésil chargé en cœur d’Orléans et en chef d’un lambel d’argent[lxxiv]. L’écu est timbré d’une couronne à un seul arceau et entouré des motifs végétaux et du cordon de l’ordre de Pierre Ier. Le prince Rafael a deux sœurs. La première, Amelia, a renoncé à ses droits dynastiques. Mariée à Alexander Spearman, elle porte d’azur au chevron d’hermine accompagné de trois lance d’argent emmanchées d’or (qui est de Spearman) parti ou accolé de Brésil chargé en cœur d’Orléans et en chef d’un lambel d’argent. La seconde, Maria Gabriela, est célibataire. Elle arbore un écu rhomboïdal aux armes de son père, timbré d’une couronne princière et entouré des motifs végétaux habituels.
Outre les princes Luiz, Bertrand et Antônio, la fratrie était nombreuse puisqu’elle comportait les princes Eudes (1939-2020), Pedro (1945), Fernando (1948), Francisco (1955) et Alberto (1957). Tous peuvent arborer les armes de Brésil chargé en cœur d’Orléans, timbrer d’une couronne princière et entourer leurs écus des motifs végétaux habituels et du cordon de l’ordre de Pierre Ier. La différence porte théoriquement sur les lambels d’argent dont les pendant doivent porter des quartiers généalogiques. Le seul pour lequel j’ai trouvé une représentation est le prince Eudes dont le troisième pendant est un fuselé en bande d’argent et d’azur (qui est de Bavière). Ce quartier est sans doute présent sur le pendant le plus senestre de chacun de ses frères mais la documentation manque. Nous ne sommes pas mieux renseignés pour leurs épouses ou leurs enfants. Une exception cependant avec Isabel, fille du prince Fernando. Née en 1978, elle est l’épouse du comte Alexandre von Stolberg-Stolberg. Elle porte parti, en 1 tiercé en A d’argent à deux truites de gueules posées en pal (qui est de Wernigerode), en B coupé d’argent à trois chevrons de gueules (qui est d’Eppstein) et recoupé de gueules et d’or (qui est de Münzenberg) et en C coupé d’or à la fasce échiquetée de gueules et d’argent de trois tires (qui est de la Mark) et d’une burelé d’or et de gueules (qui est de Looz), le chef tiercé d’or au cerf de sable (qui est de Stolberg), d’or au lion de sable (qui est de Königstein) et d’or à l’aigle de gueules, membrée d’azur (qui est de Rochefort) et en 2 écartelé d’un échiqueté d’argent et de gueules (qui est de Hohnstein) et d’un fascé d’or et de gueules au chef du même chargé d’un lion d’or (qui est de Lauterberg), sur-le-tout d’argent au cerf de sable (qui est de Klettenberg), accolé de Brésil chargé en cœur d’Orléans[lxxv]. Les écus, scutiformes ou elliptiques, peuvent être posés sur un manteau surmonté d’un bonnet de Prince du Saint-Empire.
Reste à évoquer les sœurs de ces princes brésiliens : les princesses Eleonora (1953), Maria Teresa (1959) et Maria Gabriela (1959). Il n’y a guère que pour la première, mariée au prince Michel de Ligne, que nous pouvons avoir quelque certitude. Elle porte un écu scutiforme aux armes de Ligne accolé de Brésil chargé en cœur d’Orléans. Ces écus peuvent être posés sur un manteau surmonté d’un bonnet de Prince du Saint-Empire.
III- Troisième ligne, ducs de Galliera
L’aîné de cette ligne est Alfonso de Orleans-Borbón y Ferrara-Pignatelli, 7e duc de Galliera, né en 1968. Il porte les armes d’Orléans timbré d’une couronne ducale[lxxvi]. Son fils Alonso, né en 1994, porte probablement de même sans la couronne. Le frère du duc, nommé Alvaro, peut pour sa part porter un écartelé en 1 d’Orléans, en 2 parti d’azur à une fasce accompagné en chef d’un compas lui-même accompagné de trois étoiles à six rais, deux en chef et une en pointe, et en pointe d’un mont de trois coupeaux, le tout d’or (qui est de Ferrara) et d’or à trois chaudières de sable (qui est de Pignatelli), en 3 d’azur au dauphin d’argent sur une mer ondée du même et d’azur, accompagné en chef de trois étoiles d’or (qui est de Delfino) et en 4 de Pulci-Doria.
Si les parents du duc ne sont plus, il lui reste ses oncles et tantes. Ainsi, les princesses Gerarda et Beatrice de Orleans-Borbón y Parodi-Delfino, nées respectivement en 1939 est 1943, sont aujourd’hui divorcées. Elles peuvent par conséquent arborer un écu rhomboïdal écartelé d’Orléans et de Delfino. Son oncle Alvaro, né en 1947, peut porter de même. En principe il pourrait aussi écarteler ses quatre grands-parents, Orléans, Delfino, Saxe et Henny, mais sa grand-mère maternelle ne semble pas avoir eu d’armoiries familiales. Il a eu trois enfants de son ex-épouse Jeanne San Martino di San Germao d’Agliè. Leur fille aînée Maria del Pilar, née en 1975, peut écarteler Orléans et un contre-écartelé d’azur à neuf losanges d’or posés 3,3 et 3 et de gueules (qui est de San Germano). Leurs fils Andres et Aloïs peuvent quant à eux écartelé d’Orléans, de San Germano, de Delfino et coupé denché d’argent et de sable, au chef chargé de trois coquilles au naturel (qui est de Ruffo di Calabria).
Conclusion
A l’issue de ce tour d’horizon, on mesure clairement les difficultés d’un tel exercice. Beaucoup de capétiens actuels n’ont plus l’usage des armoiries auxquelles ils ont droit. Paradoxalement, les querelles dynastiques ont un rôle positif dans le maintien de la tradition héraldique, les branches rivales utilisant ce vecteur pour faire valoir leurs prétentions. En définitive, si cette tentative a d’indéniables limites, elle permet cependant de constater que l’héraldique de la maison capétienne n’est pas moribonde : des armes sont attribuées et utilisées, des règlements sont publiés non seulement en Espagne et au Luxembourg mais aussi dans les anciennes familles régnantes.
Une fois encore, le présent travail est très perfectible car il est dépendant de la documentation que j’ai pu avoir à disposition. Il contient certainement aussi des erreurs de ma part. Quiconque souhaite me contacter pour apporter des compléments, des remarques ou des conseils sera donc le bienvenu.
N.B. : Je suis conscient que les descriptions héraldiques peuvent être obscures pour un non-spécialiste. J’ajouterai dès que possible des illustrations pour rendre le propos plus clair.
F. Bouzid-Adler
13/08/2023
[i] Ainsi, traitant des Bourbons de Parme, il s’abstient de disserter sur « les fantaisies héraldiques espagnoles » des prétendants carlistes « par respect pour les augustes princes aînés de la maison de Bourbon » (1976, p. 43).
[ii] Les différences portent sur l’absence des quartiers espagnols et de la Toison d’or.
[iii] Ces petites armes ornent ainsi les communications du prince.
[iv] Une version de ce type a été réalisée par Hyacinthe de Keranrouë en 2015. On notera que les anges ont des tabards armoriés, des bannières et des ailes blanches. Le double-cœur n’y est pas présent.
[v] Plus précisément, elles sont l’œuvre des héraldistes Hervé Pinoteau et Christian Papet-Vauban et du peintre Xavier d’Andeville (interview de ce dernier sur le site Vexilla Galliae).
[vi] Une peinture des armes de la princesse Eugénie par Marco Foppoli sont visibles sur le site de cet artiste.
[vii] Les armoiries des princes Louis et Alphonse ont fait l’objet d’une publication (Pinoteau 2011) et de représentations par Marco Foppoli. Une version des armes du dauphin sans les tenants est visible sur son site.
[viii] La parti dextre, écartelant un issu de France et Aquitaine, fut attribué au prince Gonzalve le 21 septembre 1972 (Pinoteau 1976, p. 26). Les armes de la famille Pratolongo sont quant à elles décrites dans Boletin de la Real academia matritense de heraldica y genealogia, 1993, p. 14).
[ix] Sous l’Ancien Régime, elle aurait pu arborer les armes de son père brisées d’un bâton péri en barre et timbrer de la couronne de Prince du Sang.
[x] Ces armes furent pour l’essentiel fixées le 22 avril 1971. Il était alors prince d’Espagne destiné par Franco à lui succéder. Le 22 novembre 1975, il devint roi et se borna à changer la couronne princière pour celle correspondant à son nouveau titre. Ce n’est que le 21 janvier 1977 qu’un arrêté royal réglementa les armoiries et la bannière du souverain. Son fils Felipe VI portant des armes différentes, il ne fut pas nécessaire de briser les armes de l’ancien roi. Rappelons qu’Albert II, l’ancien roi des Belges, brise depuis 2019 ses armoiries avec un lambel de gueules chargé d’une couronne d’or.
[xi] On peut notamment les trouver dans l’Armorial de l’ordre de Eléphant.
[xii] C’est cette composition que l’artiste Hyacinthe de Keranrouë a retenu pour une peinture présentée à la souveraine.
[xiii] Précisons qu’il semble contraire aux traditions héraldiques espagnoles que les infantes combinent leurs armes avec celles de leur époux, sauf lorsque celui-ci appartient à une maison princière étrangère dont les propres règles doivent s’appliquer.
[xiv] Alfonso Herrera Sánchez, 2010 (sur blogdeheraldica.blogspot.com). Proyecto Galicia : Serie de Heráldica Genealogía y Nobiliaria. T. V (LVIII).
[xv] L’une et l’autre ont été conçues par le peintre héraldiste Carlos Navarro de même que celles de sa fille Léonor (carlosnavarroheraldry.com).
[xvi] Revista Internacional de Protocolo, 2004. Depuis cette date, le lambel d’azur a été enlevé et la couronne de princesse des Asturies remplacée par celle de reine.
[xvii] Carlos Navarro a également suggéré un simple lambel d’argent (carlosnavarroheraldry.com)
[xviii] Selon l’optique légitimiste, ils peuvent timbrer d’une couronne de Prince du Sang et utiliser des anges avec bannière comme tenants (Pinoteau 1976, p. 35).
[xix] Ces armoiries sont visibles sur de nombreux documents émanant de l’ordre. Concernant la couronne, celle de Grand d’Espagne serait, selon nous, plus appropriée. Cependant, précisons qu’on trouve la couronne d’Enfant de France non seulement sur les armoiries du duc mais aussi de son fils et de son demi-frère Enrique soit chez tous les descendants de Francisco de Borbón y Borbón pour lesquels nous avons des sources. Il apparaît donc qu’elle est d’usage au sein de la famille Bourbon-Séville.
[xx] Atavis et armis 2005.
[xxi] Le grade au sein de l’ordre est mentionné dans sa nécrologie.
[xxii] La documentation de l’ordre reproduit souvent ses armoiries depuis son élection.
[xxiii] Pour la famille Gonzalez de la Torre, cf. Hidalguía 2003, p. 522 et 553.
[xxiv] Pinoteau 1955.
[xxv] Bruno Bernhard Heim, 1949 (éd. 2012), p. 143.
[xxvi] Marco Foppoli a proposé une autre composition avec un tiercé en pal, en 1 coupé de Farnèse et de Portugal, en 2 coupé, en A parti d’un coupé de Castille et Léon et d’Aragon-Sicile et en B d’Anjou-Sicile (avec un lambel à cinq pendants ?) et en 3 de Toscane, sur-le-tout de Bourbon, l’ensemble brisé d’un lambel d’azur. L’écu est timbré de la couronne de prince-héritier et entouré de l’insigne de chevalier grand-croix de l’ordre constantinien.
[xxvii] Bien que nous soyons en contexte espagnol, on peut supposer que leur statut de membre de la famille royale sicilienne prime ici et qu’ils n’usent pas de l’écartèlement des quatre grands-parents (Bourbon, Landaluce, France et Melgarejo).
[xxviii] Cf. par exemple la composition d’Arnaud Chaffanjon pour « Point de vue » notamment en 1965.
[xxix] Ces armoiries sont notamment visibles sur le site de cette branche de la maison royale (realcasadiborbone.it)
[xxx] « Point de vue » 1979.
[xxxi] Nous sommes ici en contexte finlandais et les couronnes sont celles utilisées dans l’héraldique suédoise. Ainsi, la couronne comtale est une couronne à huit fleurons comparable à notre couronne ducale.
[xxxii] Bruno Bernhard Heim, 1949 (éd. 2012), p. 142-143.
[xxxiii] Pinoteau 1955.
[xxxiv] Celles-ci furent fixées par Charles III le 29 janvier 1852. On peut notamment les voir sur sa communication de 1997 créant sa fille Louise marquise de Castell’Arquato.
[xxxv] Lettre patente du 5 juillet 1997.
[xxxvi] Les différences portent sur l’ajout des coquilles, propres aux Bourbons de Parme, l’adoption de l’émail pourpre pour le lion de Léon (dans une démarche comparable à celle de Felipe VI) et sur la suppression du Sacré-Cœur et du cœur de la Vierge qui ornaient les armes carlistes, respectivement depuis 1932 et 1942.
[xxxvii] Le site officiel de la famille indique les ordres détenus par chacun (borboneparma.it)
[xxxviii] Ses armoiries ont été prises comme logo de l’Association présence Bourbon. On notera cependant que le bonnet germanique a été remplacé par la couronne royale française.
[xxxix] Ces armoiries sont abondement utilisées dans la communication de la Communion carliste traditionaliste.
[xl] Les armes décrites sont celles qui figurent, sans le manteau et la couronne magistrale, sur la bannière utilisée en présence du prince dans les cérémonies de l’ordre.
[xli] La couronne que nous décrivons est visible sur les armes d’alliance ornant le livre « Une ascendance française » de Christian Papet Vauban.
[xlii] Son mariage avec Marina Gacry n’avait initialement pas été reconnu par le chef de famille, privant tant la nouvelle épouse que les futurs enfants de tout titre parmesan. Dans une lettre de 1970, le prince François-Xavier avait fait état d’un changement de position à l’égard des épouses des princes André et Guy. Leurs épouses et descendances ont donc désormais bien droit aux titres armes des princes de Parme. Cf. Van Kerrebrouck 2004, p.482.
[xliii] « Champagne Prince Axel de Bourbon-Parme ».
[xliv] Arrêté grand-ducal du 23 février 2001.
[xlv] Les petites armes de la grande-duchesse sont visibles sur sa plaque de chevalier de l’ordre des Séraphins. Les ornements extérieurs décrits sont ceux prescrits par la Commission héraldique de l’Etat du Luxembourg. Cf Armorial de la famille royale de Belgique, 2022, p. 399. On notera la conservation de la cordelière en usage dans la maison de Bourbon-Parme.
[xlvi] Arrêté grand-ducal du 31 octobre 2012.
[xlvii] Ces armes ont été fixées en 1950 pour les mariages des princesses Alix et Marie-Gabrielle (Héraldique capétienne 1955). Elles ont été confirmées par le prince Charles en 1975 (Pinoteau 1976, p. 46-47).
[xlviii] Une composition d’Arnaud Chaffanjon pour « Point de vue » montrait les armes d’alliance du couple avec deux écus scutiformes accolés soutenus à dextre par un griffon et à senestre par un lion couronné à la tête contournée, les deux d’or. La couronne présentait un bonnet de gueules.
[xlix] Peu avant sa mort en 2019, le précédent comte de Paris avait modifié ses armes en chargeant son écu du Sacré-Cœur. Cette démarche était en lien avec la révélation de Sainte Marguerite-Marie Alacoque en 1675. Par son intermédiaire, le Christ aurait demandé la consécration de la France au Sacré-Cœur et que celui-ci figure sur les armes et étendards du royaume. Les nouvelles armes devenaient identiques à celles des prétendants naundorffistes et, en devenant chef de famille, Jean d’Orléans revint aux armes traditionnelles.
[l] Les armes des Tornos sont visibles sur un tableau de l’église d’Alpartir.
[li] Les armes décrites ici figuraient sur les communiqués de Jean d’Orléans avant la mort de son père en 2019.
[lii] Ces armes figurait dans une rétrospective des armoiries des princesses de la maison de France (site le courrier royal). Le site n’est plus actif mais les éléments qu’il contenait ont été repris pour l’héraldique de la maison d’Orléans sur wikipedia.
[liii] Décision du 27 septembre 1987.
[liv] Rétrospective du défunt site courrier royal.
[lv] Décision du 10 décembre 1976. Le timbre était originellement une couronne de Prince du Sang mais ce point a été modifié le 19 juin 1999 lorsque son frère Henri, devenu chef de la maison de France à la mort de son père, l’a rétabli dans l’ordre dynastique.
[lvi] Hyacinthe de Keranrouë a réalisé pour leur mariage en 2017 un armorial dont la pièce maîtresse est une composition des armes d’alliance du couple. Les écus accolés et couronnés sont tenus par deux anges et placés sous un heaume duquel se déploie un large mantelet armorié.
[lvii] C’est ainsi qu’elles apparaissent dans l’armorial susmentionné. Leur grand-mère Isabelle d’Orléans-Bragance utilisait également un écu rhomboïdal après son mariage (Pinoteau 1976, p. 49)
[lviii] Décision du 8 décembre 2004. Le site dont nous reprenons la description héraldique est ducdanjou.com.
[lix] C’est ainsi qu’elles apparaissent dans l’armorial réalisé par Hyacinthe de Keranrouë.
[lx] Un désaccord est apparu sur le statut qu’elle aura après leur mariage. Le prince Charles-Philippe a annoncé sur son site qu’elle serait duchesse d’Anjou tandis que le comte de Paris a publié un communiqué estimant que l’Eglise ne reconnaissant pas le divorce, les droits de sa première épouse était toujours valable et que la seconde ne serait pas membre de la maison de France.
[lxi] Décision du 25 juillet 2014. Outre leur créateur Xavier d’Andeville, ces armes ont été représentées par Hyacinthe de Keranrouë dans l’armorial du comte d’Evreux. A chaque fois, il s’agissait d’armes d’alliance montrant également l’écu aux armes d’Einsiedel.
[lxii] Décision du 15 juillet 1969.
[lxiii] Rétrospective du défunt site courrier royal. Une composition d’Arnaud Chaffanjon a régulièrement été utilisée pour le magazine « Point de vue » lors de leurs évènements familiaux.
[lxiv] Décision du 20 octobre 1982.
[lxv] Rétrospective du défunt site courrier royal.
[lxvi] Décision du 30 septembre 1996.
[lxvii] Décision du 23 septembre 1972 en faveur de son père.
[lxviii] Rétrospective du défunt site courrier royal.
[lxix] La description donnée est conforme aux traditions héraldiques belges. La rétrospective du défunt site courrier royal montrait plus sobrement deux écus elliptiques accolés sous un bonnet princier.
[lxx] Rétrospective du défunt site courrier royal. Notons que dans sa composition pour « Point de vue », Arnaud Chaffanjon avait chargé l’écu senestre du lambel d’argent des Orléans.
[lxxi] Pinoteau, 1976, p. 68-69.
[lxxii] Pinoteau, Héraldique capétienne III.
[lxxiii] Une version avec deux écus elliptiques ornait une communication pour leurs 39 ans de mariage. L’écu rhomboïdal reste cependant le plus courant pour les armoiries féminines dans la tradition lusitanienne (hormis pour la reine/impératrice).
[lxxiv] Une publication monarchiste de 2022 montrait les armes théoriques prévues pour le fils du prince-impérial. Ne figurait ni l’écu d’Orléans, ni le cordon de l’ordre de Pierre Ier qui sont propre au prince Rafael. Notons qu’avant la mort du prince Luiz, le prince Antônio était l’héritier en second et il brisait d’un lambel d’argent chargé de roses de gueules boutonnées d’or et timbrait d’une simple couronne princière.
[lxxv] L’Instituto Cultural Dona Isabel la Redentora avait publié leurs armes d’alliances à l’occasion de leurs fiançailles. Le manteau n’était pas représenté.
[lxxvi] Pinoteau 1955.
Actualité généalogique
Naissances :
Mariages :
Décès :
Actualité des ordres dynastiques
Ordre de la Toison d’or :
Chevaliers décédés en 2023 :
Chevaliers reçus en 2023 :
Ordre de la Croix étoilée :
Dames décédées en 2023 :
Dames reçues en 2023 :
Ordre de St-Etienne, pape et martyr :
Chevaliers décédés en 2023 :
Chevaliers reçus ou promus en 2023 :
Actualité généalogique
Naissances :
Mariages :
Fiançailles :
Décès :
Actualité des ordres dynastiques
Ordre de la Toison d’or :
Chevaliers décédés en 2022 :
Chevaliers reçus en 2022 :
Ordre de la Croix étoilée :
Dames décédées en 2022 :
Dames reçues en 2022 :
Ordre de St-Etienne, pape et martyr :
Chevaliers décédés en 2022 :
Chevaliers reçus ou promus en 2022 :
Actualité généalogique
Naissances :
Mariages :
Décès :
Actualité des ordres dynastiques
Ordre de la Toison d’or :
Chevaliers décédés en 2021 :
Chevaliers reçus en 2021 :
Ordre de la Croix étoilée :
Dames décédées en 2021 :
Dames reçues en 2021 :
Ordre de St-Etienne, pape et martyr :
Chevaliers décédés en 2021 :
Chevaliers reçus ou promus en 2021 :
Grand-maître : SAIR Sigismond, grand-duc titulaire de Toscane, archiduc d’Autriche, prince royal de Hongrie et de Bohème, grand-maître de l’ordre de St-Etienne, pape et martyr depuis le 12 avril 1994.
Chevaliers en 2020[1] :
Date de reception inconnue
1982
1991
1992
1993
1995
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2008
2010
Chevaliers décédés en 2020 :
Chevaliers reçu ou promu en 2020
?
[1] Par manque d’une liste récente, notre énumération est très probablement incomplète.
[2] Les sigles correspondent au grade au sein de l’ordre : DJ ou CJ (dame ou chevalier de justice), GCJ (dame ou chevalier grand-croix de justice), BGCJ (bailli grand-croix de justice), CS (chevalier ecclésiastique) et CM (chapelain magistral).
